Art populaire

“Il [Paul McCartney] l’a dit et répété : il avait grandi dans un milieu modeste, sans grande ouverture sur le monde extérieur. Le terrain, néanmoins, était préparé. Dans le monde ouvrier, celui de ses parents, on quittait l’école à quatorze ans pour travailler aussitôt. En Grande-Bretagne, dans la génération de Paul, les garçons de ces milieux pouvaient déposer une demande de bourse pour entrer dans une “art school” (Institut des Beaux-arts). Il suffisait d’un dossier, avec quelques dessins, pour obtenir une bourse de quatre ans d’étude. Il ne faut pas chercher plus loin, c’est pour cette raison que tous ces jeunes musiciens britanniques qui faisaient du rock ont pu découvrir un autre monde, inconnu de leurs parents : celui de l’art, de la photographie, de la peinture, du théâtre, de l’avant-garde artistique, parfois, qu’ils ont naturellement mêlé à leur amour du blues et du rock’n’roll. Les Rolling Stones, les Kinks, les Who, David Bowie, Roxy Music : la liste est longue à l’infini. C’est ce qui a apporté cette esthétique, et parfois, cette recherche particulière, propres au rock britannique.”

Michka Assayas et Maud Berthomier, Very good McCartney trip,
France-Inter et GM éditions, 2024

Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 11

Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la triade Khakobb. 
Après avoir parcouru steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, il a retrouvé droit de cité et a même réussi à s'introduire dans le saint des saints : le Cénacle de Surveillance. Mais il est alors trahi par son vieux compagnon Antohân l'Imposteur, qui a piégé ou détruit tous ses refuges secrets, le privant de nombreuses armes et possibilités de repli.
Il est bien toujours LE BANNI.

Quelques éclaircies dans la coopérative du Média

Depuis le dernier épisode, il y a eu du nouveau au sein de la SCIC du Média. Les menaces à peine voilées de re-bannissement qui m’avaient été adressées sur le forum n’ont pas été concrétisées, et j’ai même soudain (sans explication) retrouvé plein accès à la boucle Telegram. Il est toutefois trop tôt pour décréter la fin de mon bannissement : je n’ai en effet toujours pas retrouvé accès aux groupes Facebook du Média (du moins, je sais qu’il en reste un : “Le mur de l’info des socios“, dont j’ai longtemps été un des modérateurs). Et je n’ai pas été réintégré parmi les Correspondant·e·s Citoyen·ne·s ni dans le groupe de soutien coopératif aux bénévoles (qui n’existe en réalité même plus… alors que sa création avait été votée par l’AG 2022, vote qui devrait donc engager le Directoire, qu’il le veuille ou non). Je n’ai d’ailleurs jamais été informé des motifs de la rupture de mes conventions de bénévolat, j’ai contesté ces décisions arbitraires inexpliquées, et j’ai réclamé ma réintégration… en vain. J’ai continué à oeuvrer bénévolement malgré mon éviction à la promotion du Média (avec les Socios Engagé·e·s) et à la couverture vidéo de certaines manifs ainsi qu’à la relance d’un réseau de Correspondant·e·s. Je réclame toujours ma réintégration dans les Correspondant·e·s Citoyen·ne·s conventionné·e·s et dans le groupe de soutien coopératif aux bénévoles. J’ai également postulé pour reprendre part à la modération bénévole du forum, à laquelle j’avais déjà contribué en 2019 et 2020. La seule réponse du Directoire a été qu’il n’y avait personne de disponible parmi les salarié·e·s pour être référent·e des bénévoles. Cette réponse n’est pas convaincante, car en réalité, il est tout à fait possible de mettre en place un fonctionnement qui ne cause aucune surcharge de travail pour le ou la référent·e, ce que nous sommes d’ailleurs en train de prouver avec les (vrai·e·s) Socios Engagé·e·s en reconstituant sans référent officiel un groupe de correspondant·e·s bénévoles qui a déjà permis de couvrir dans plusieurs villes la manifestation du 7 septembre 2024 ou celle du 21 septembre, et de fournir des images à la rédaction du Média avec laquelle un contact peut tout à fait se nouer efficacement sans passer par l’ancien référent devenu bloquant.

Lors de la dernière AG, des Volontaires (bénévoles conventionné·e·s) ont bel et bien pu candidater et être élus au Conseil de surveillance, ce qui prouve que le Directoire a bien été en mesure de renouveler leur convention de bénévolat avant l’AG de juin 2024 avec un référent (le titulaire actuel et le suppléant issus du collège des Volontaires au sein du CS sont bien des Correspondants Citoyens conventionnés, preuve qu’il existe bien pour eux un référent en titre qui a accepté de l’être). Le non-renouvellement de mes conventions n’est donc pas dû à un manque de moyens humains, comme je l’expliquais déjà il y a quelques mois, mais à une purge délibérée des bénévoles les plus actifs pour des raisons n’ayant rien à voir avec l’exercice de leur mission (aucun grief ne leur a d’ailleurs jamais été énoncé) mais tout à voir avec des désaccords exprimés en tant que sociétaires sur le fonctionnement de la SCIC. Personnellement, je ne demande à ce stade la tête de personne et je peux admettre que des malentendus et des situations de stress puissent conduire à des erreurs. Mais rien ne peut justifier de perpétuer obstinément une situation de blocage préjudiciable au Média et parfaitement dépassable.

Après le fiasco de la plateforme de propositions de résolutions pour l’AG 2024 (dont je rendrai compte ultérieurement), j’ai été moi-même élu membre du Conseil de surveillance du Média, ayant candidaté pour le collège des Socios (puisqu’exclu de facto par le Directoire du collège des Volontaires). Bien sûr, je dois cette élection au coquin de sort et au plébiscite des sociétaires, et non à l’instance qui m’avait banni précédemment du forum (et des autres supports du Média et des Volontaires). Mais on dira tout de même que je suis bien moins banni qu’il y a quelques mois. Et en tant que membre du Conseil de surveillance, je peux à présent poursuivre mon action (notamment en faveur de la reconstruction d’un réseau de bénévoles) au sein d’une des instances dirigeantes du Média, de laquelle le Directoire n’a pas le pouvoir de m’exclure. Je repense avec amusement à la réunion de janvier 2024 où il m’avait été assené “la suite se fera sans toi”. Eh bien non : “on est là, on est là…”.

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Prenons Macron au mot : exigeons le respect des urnes !

Le 10 juillet 2024, le forcené de l’Elysée, refusant de reconnaître la victoire du Nouveau Front Populaire, arrivé en tête des élections législatives anticipées, envoyait une “lettre aux Français” complètement hors-sol, affirmant que “personne ne l’a emporté”, qu’ “aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante” et que “les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires”. En réalité, le Nouveau Front Populaire, déjouant les sondages et les sombres calculs du président, est bien arrivé en tête, obtenant le plus grand nombre de député·e·s à l’assemblée nationale, et permettant par un désistement républicain antifasciste (pas toujours réciproque) à la coalition macroniste de finir à la deuxième place devant la coalition fasciste. Rappelons que lorsqu’il y a des triangulaires ou quadrangulaires aux élections législatives dans des circonscriptions, c’est le ou la candidat·e arrivé·e en tête, même sans majorité absolue, même avec une seule voix d’avance, qui est élu·e. A l’issue des élections législatives, il y a 4 blocs : le Nouveau Front Populaire est incontestablement en tête, suivi loin derrière par la coalition macroniste présentée sous l’étiquette frauduleuse “Ensemble“, du bloc fasciste composé du Rassemblement National et de la fraction de LR ralliée au RN (avec Eric Ciotti), et enfin par un plus petit bloc formé du reste de la droite LR et des divers droite (non ralliés au RN ou à Macron). Entre 2022 et 2024, il y avait déjà cette quadri-partition (avec une hiérarchie différente, le bloc macroniste étant devant le bloc de gauche NUPES suivi du bloc fasciste et du bloc de droite LR), et le bloc macroniste n’avait pas de majorité absolue. Cela ne l’avait pas empêché de former un gouvernement. Ce qui change depuis le 7 juillet 2024, c’est que c’est désormais le Nouveau Front Populaire qui est en tête, et c’est donc à lui que devrait être confiée la tâche de former un gouvernement.

Après sa défaite aux élections législatives, le premier ministre Attal a présenté sa démission. Macron aurait dû l’accepter et le charger d’expédier “les affaires courantes comme le veut la tradition républicaine”. Au lieu de quoi il a décidé de laisser le gouvernement actuel continuer à exercer pleinement ses responsabilités pour une durée indéterminée, ce qui constitue un coup de force institutionnel.

Cela étant posé, prenons Macron aux mots. Il affirme que “seules les forces républicaines représentent une majorité absolue”. Littéralement, c’est peut-être exact. Vérifions qui ne fait pas partie des “forces républicaines” et qui en fait partie. C’est assez simple, en vérité : le RN, parti fondé par un ancien Waffen SS et des pétainistes et présentant toujours des candidat·e·s violent·e·s, racistes, antisémites, n’en fait évidemment pas partie. Ses alliés, transfuges zemmouristes ou ciottistes non plus. Et si l’on suit la logique de Macron qui vante “le Front républicain” qui a empêché le RN de gagner, les personnalités de droite, LR ou macronistes, qui ont refusé de faire front contre le RN n’en font pas partie non plus. Edouard Philippe, par exemple, en appelant ses sympathisants et les électeurs à ne pas choisir entre des candidats LFI et des candidats RN, a concrètement permis l’élection de député·e·s fascistes. On sait aujourd’hui que Philippe a dîné avec l’héritière Le Pen et Bardella, ceci explique peut-être cela. Selon la députée LFI-NFP Sarah Legrain sur X (ex-Twitter), cette rencontre est même à mettre en lien avec des désistements du RN en faveur de candidats Horizon, le parti de Philippe.

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Purge

“Le Parti n’a jamais tort, dit Roubachov. Toi et moi, nous pouvons nous tromper. Mais pas le Parti. Le Parti, camarade, est quelque chose de plus grand que toi et moi et que mille autres comme toi et moi. Le Parti, c’est l’incarnation de l’idée révolutionnaire dans l’Histoire. L’Histoire ne connaît ni scrupules ni hésitations. Inerte et infaillible, elle coule vers son but. A chaque courbe de son cours elle dépose la boue qu’elle charrie et les cadavres des noyés. L’Histoire connaît son chemin. Elle ne commet pas d’erreurs. Quiconque n’a pas une foi absolue dans l’Histoire n’a pas sa place dans les rangs du Parti.”

Arthur Koestler, Le Zéro et l’infini, 1940

Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 10

Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la triade Khakobb. 
Après avoir parcouru steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, il est de retour et trouve les portes du Fhôreuhm étrangement ouvertes. Mais l'endroit n'est plus que ruines sur lesquelles souffle un vent glacial, et de nombreuses voies restent scellées par un mystérieux maléfice et donc inaccessibles et même invisibles tandis que règne un silence de MORT.
Il est bien toujours LE BANNI.

Depuis le dernier épisode, il y a eu une petite avancée du côté de la SCIC du Média : à 50 jours de la date de l’Assemblée Générale des sociétaires, qui aura lieu le 28 juin 2024, le Média leur a envoyé un mail les informant de cette AG et de la possibilité de proposer des résolutions qui seront ensuite consultables par les autres sociétaires. Ils ou elles pourront alors signer chaque proposition pour demander leur mise à l’ordre du jour. Cette mesure répond à l’article V-2 du Règlement Intérieur de la SCIC qui précise : “L’ordre du jour est fixé définitivement par le Conseil de surveillance ou le Directoire à J-20.
En amont, pour permettre aux associé·e·s de proposer des points à l’ordre du jour, les statuts exigent que leur proposition recueille 5% d’avis favorables parmi les associé·e·s pour être prise en compte.
Une plateforme en ligne doit permettre l’information des sociétaires sur cette procédure, le recueil des propositions ainsi que les votes sur ces propositions entre J-50 et J-25.”

Page d’accueil pour le dépôt de propositions de résolutions

Cela fait plus d’un an que nous réclamons l’application de cette disposition et n’obtenons aucune réponse. L’AG 2023 s’est en effet déroulée en infraction à ce règlement : des sociétaires avaient pu envoyer des propositions, mais celles-ci avaient toutes été recalées par le directoire sans que les autres sociétaires aient la possibilité de les consulter et encore moins de les signer, faute de plateforme pour pouvoir le faire. Nos remarques avaient été traitées par le mépris, trouvant pour seule réponse le silence ou une accusation de “dénigrement” voire de “harcèlement” quand nous ne faisions que demander l’application du règlement. Mais nous n’avons rien lâché et avons continué malgré la censure du forum, les bannissements, le mépris, à revendiquer la reconstruction du projet coopératif et le respect des droits des sociétaires, par des alertes publiques sur les réseaux antisociaux ou sur des blogs (faute de pouvoir le faire sur le forum), et des courriers adressés aux instances du Média. Il semblerait que la répercussion de nos revendications au sein du Conseil de surveillance ait fini par obliger le Directoire à respecter enfin le règlement. C’est donc une petite victoire pour nous. Autre petite victoire : cette AG 2024 sera mixte (à la fois ordinaire et extraordinaire). En 2023, le directoire avait prétexté que l’AG était seulement ordinaire (sur sa seule décision et sans avoir consulté personne au préalable) pour recaler des propositions de résolutions qui comportaient des modifications des statuts, et donc nécessitaient une AG extraordinaire. L’AG mixte devrait nous permettre, par exemple, de proposer à nouveau notre résolution portant sur la modification du mode de désignation des candidats au Conseil de Surveillance, sans obstruction, cette fois, espérons-le, de la part du Directoire.

Du côté du forum du Média, en revanche, c’est toujours le verrouillage le plus complet. L’administrateur ne répond aux propositions constructives pour lui redonner vie que par le silence (le plus souvent) ou un mépris cinglant (toute critique, tout questionnement et toute proposition étant perçues comme du “dénigrement” et une marque de “méconnaissance”). Tout est désormais “acté” d’en haut, circulez y a rien à voir et adieu l’esprit coopératif. Même des questions de socios sur des partenariats ou des montages qui interrogent légitimement, comme celui qui préside au tournage et à la diffusion de l’émission “Décrypter l’Afrique”, restent sans aucune réponse.

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Ukraine

“Ni les actrocités de Motyzhyn ni celles de Boutcha, ni celles découvertes dans toutes les villes libérées d’Ukraine, Izyoum, Lyman, Kherson, ne relèvent de la bavure, de délires individuels. Il s’agit d’un système, d’une violence stratégique, ayant pour but d’éliminer, dans les zones occupées, tout opposant ou partisan potentiel, et de terroriser la population à un tel point qu’elle sera incapable de résister en aucune manière à la puissance russe. Il y a de ceci des preuves directes, notamment des écoutes téléphoniques de soldats russes menées par les services de renseignement ukrainiens. Le 14 mars [2022], par exemple, un certain Liona — diminutif de Leonide — déclarait au téléphone : “Nous avons l’ordre de ne pas prendre de prisonniers mais de les abattre directement. Il y avait un garçon de 18 ans qu’on a fait prisonnier. D’abord, ils ont tiré dans sa jambe avec une mitrailleuse, puis on lui a coupé les oreilles. Il a tout confessé et a été abattu. On ne prend pas de prisonniers. Ce qui veut dire, on ne laisse personne en vie.” Le 21 mars, un autre soldat nommé Vadim expliquait plus succinctement à sa mère : “Nous avons l’ordre : ça ne fait rien si ce sont des civils ou pas. Tuez tout le monde.”

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Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 9

Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la triade Khakobb. 
Après avoir parcouru steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, il est de retour et trouve les portes du Fhôreuhm étrangement ouvertes. Mais l'endroit n'est plus que ruines sur lesquelles souffle un vent glacial, et de nombreuses voies restent scellées par un mystérieux maléfice et donc inaccessibles et même invisibles. 
Il est bien toujours LE BANNI. 

Nous n’avons pas peur des ruines

Je plagie ici le titre du dernier film du camarade anarchiste Yannis Youlountas, qui l’a lui-même emprunté à une célèbre phrase de Buenaventura Durruti en 1936. Le combattant espagnol ajoutait : “nous sommes capables de bâtir aussi… la bourgeoisie peut bien faire sauter et démolir son monde à elle avant de quitter la scène de l’Histoire, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs.”

capture d’écran de la bande annonce du film de Yannis Youlountas

J’en tire une leçon éthique et politique : nous ne cherchons pas du tout à détruire, et nous ne sommes assurément pas les “malveillants” qu’on nous accuse d’être, mais nous ne nous laisserons pas abattre par la peur des destructions commises par ceux qui se sont enivrés de leur petit pouvoir (Durruti parlait de la bourgeoisie, mais c’est valable aussi pour toute bureaucratie qui s’accapare un projet émancipateur), et s’il le faut, nous saurons reconstruire.

Plus d’un mois a passé depuis la réouverture du forum du Média, ou plutôt du “faux-rum” comme l’a rebaptisé un camarade, ou encore du “forum Potemkine” , qui ressemble désormais plus à la place centrale de Pyong Yang qu’à l’espace de discussion des socios que nous avions connu.

La dictature, c’est “ferme ta gueule !”, la démocratie c’est “cause toujours !” dit l’adage. A ce titre, oui, le nouveau forum du Média est bien un outil “démocratique” : on peut certes y poser des questions à l’administrateur-directeur (du moins si on en n’est pas banni abusivement, comme c’est toujours le cas pour plusieurs sociétaires)… mais celui-ci répond à côté de la plaque, noyant le poisson dans des détails techniques sans intérêt, ou, le plus souvent, ne répond pas du tout. Je lui ai également envoyé plusieurs messages pour réclamer ma réintégration sur les supports d’où je suis toujours banni arbitrairement et sans raison, mais je n’ai obtenu aucune réponse à ce jour (je reviendrai dans un autre épisode sur les arguments qui ont fini par être envoyés aux camarades toujours banni·e·s du forum : ils sont LUNAIRES).

Sur le terrain du bénévolat, le Média est toujours également un champ de ruines, et là aussi, seul un silence méprisant répond aux propositions faites sur le forum pour relancer la dynamique des Volontaires. J’ai donc décidé de m’adresser au Conseil de surveillance, dont je rappelle que c’est lui qui a nommé les membres du Directoire du Média, et qu’il a aussi le pouvoir de contrôler leur action et même de les révoquer.

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Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 8

Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la triade Khakobb. 
Après avoir parcouru steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, il est de retour et trouve les portes du Fhôreuhm étrangement ouvertes. Est-ce bien toujours là le lieu d'où il avait été banni ?
Est-il toujours LE BANNI ? 

Le Forum is back !

Après la réunion avec le Directoire du Média évoquée dans l’épisode précédent, je n’étais guère optimiste. Contre toute attente, j’ai pourtant constaté depuis hier que l’accès au forum du Média est de nouveau possible et que mon compte n’y affiche plus la mention “banni”.

Faut-il crier victoire ? Oui, un peu, au risque de passer pour un banni-oui-oui, car le Directoire avait auparavant expliqué au Conseil de surveillance qu’il étudiait des alternatives, comme la possibilité, à la place du forum, de mettre en place un système de commentaire des émissions. Le retour du forum n’était donc pas du tout garanti. Quant à mon bannissement, il m’avait été dit que le mail m’en informant était parti par erreur, mais que, pour autant, il y avait bien eu une décision de bannissement, que je serais informé des charges retenues contre moi seulement quand le forum serait réouvert, et que de toutes façons la suite se ferait sans moi. Il y a même eu un moment complètement surréaliste, lors de la réunion du 31 janvier avec le Directoire, quand j’ai demandé pourquoi je n’avais pas reçu d’excuse, vu que le mail de bannissement était censé être parti par erreur : il m’a alors été dit que le coup était parti tout seul sans que personne ne s’en rende compte ; j’ai objecté que j’avais immédiatement contesté la décision, mais il m’a été répondu que ma réponse n’était arrivée nulle part car l’envoi initial avait été fait à partir d’une adresse qui ne peut recevoir de réponse ; vérification faite, j’avais pourtant bien envoyé ma protestation à tous les membres du Directoire et au Conseil de surveillance, qui savaient donc très bien que j’avais reçu un avis de bannissement et que je le contestais.

Et pourtant, me voici réintégré comme socio sur le forum, sans la mention “banni”. Je n’ai reçu cette fois aucun message (volontaire ou parti par erreur) pour m’en informer ni aucune explication, mais le fait est que je semble avoir plein accès aux fonctionnalités ordinaires de la plateforme. J’ai eu l’occasion dans mon existence militante et professionnelle de mesurer combien il était difficile aux détenteurs d’une position de pouvoir de revenir sur une décision, à plus forte raison lorsque celle-ci était complètement arbitraire et infondée (je dirais même que plus la décision est injustifiée et injustifiable plus il est difficile au responsable de revenir en arrière). Ma réintégration au forum est donc à la fois un signe encourageant sur le fonctionnement de la structure (c’est ce qui m’importe le plus) et sur la possibilité d’un retour à la raison de la part des personnes en responsabilité. J’accueille donc très favorablement ce premier pas vers une désescalade et j’en sais gré à celles et ceux qui ont permis d’aboutir à ce résultat.

Autre bonne nouvelle : le fameux bug qui empêchait l’envoi d’images sur le forum semble enfin résolu. Le problème durait depuis des années, donc ce n’est pas rien. Un grand merci, donc, à la développeuse du Média pour avoir enfin pris le temps de réparer le bouzin.

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Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 7

Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la sinistre triade Khakobb qui cherche à le faire passer, lui et d'autres fidèles de Kohop, pour une poignée de traîtres. 
Il parcourait steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, afin de leur révéler le terrible secret du Fhôreuhm, quand une mystérieuse lumière le guida vers un conclave secret porteur d'espoir. Mais ce n'était qu'un traquenard tendu par la sinistre triade qui jeta contre lui ses maléfices.
Après une lutte acharnée et épuisante, il est tout de même sorti indemne de l'épreuve, plus que jamais décidé à ramener l'esprit de Kohop à Lmédiâh. Il est : LE BANNI. 

Traversée du Mordor

L’embellie évoquée dans l’épisode précédent aura été de courte de durée. Mercredi 31 janvier 2024, en effet, j’ai été invité par le président du Conseil de surveillance du Média pour une discussion avec le Directoire. En deux heures épuisantes de réunion, j’ai eu plus l’impression d’avoir traversé le Mordor que d’avoir suivi l’ordre du jour. En réalité, les trois membres du directoire n’avaient aucune intention de discuter ni d’aboutir à des solutions aux problèmes posés. Ils étaient juste venus faire le procès des Socios Engagé·e·s.

Ordre du jour de la réunion du 31 janvier 2023

Image du Mordor créée par IA sur Pixabay

Alors que j’avais signifié clairement que je n’étais pas mandaté pour représenter les Socios Engagé·e·s mais pour représenter les bénévoles du Média ayant contribué à la rédaction du dernier rapport trimestriel du groupe de soutien coopératif aux bénévoles (et bien sûr pour discuter des propositions concrètes posées dans ce rapport), alors que le président du CS avait fixé un ordre du jour et proposé que la discussion se fasse principalement entre un des membres du directoire et moi, j’ai eu droit à deux heures de violence verbale, d’accusations, d’interruptions, d’autoritarisme, d’assignation au silence, par les trois membres du directoire, parlant parfois en même temps, tournant en boucle sur leurs griefs fabriqués de toutes pièces, et refusant obstinément de revenir à l’ordre du jour. Lorsqu’à la fin de ce pugilat, j’ai fait part de ma tristesse que rien n’ait avancé, un des membres du directoire m’a rétorqué : “Si, tu as été informé”.

Informé de quoi ? Que “la suite se fera sans toi”, dixit le même directeur, et un de ses collègues de préciser : “on a accepté de parler avec les Socios Engagé·e·s uniquement pour leur expliquer pourquoi on n’accepte pas les insultes et les dénigrements. Ces gens jartent et ne reviendront pas.”

Je reviendrai dans un autre épisode sur ces accusations complètement bidon de “dénigrement” (quant aux insultes, il n’y en a jamais eues, bien évidemment) et sur la façon très problématique qu’a ce directoire d’inventer des règles non écrites en fonction de l’humeur et de s’asseoir quand cela l’arrange sur les règles écrites existantes.

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Révoltes paysannes

“De façon générale, les révoltes paysannes ont joué un rôle central au XVIIIe siècle dans le processus menant à la Révolution française puis dans son déroulé. L’abolition des privilèges décidée par l’Assemblée nationale lors de la nuit du 4 août doit beaucoup aux révoltes paysannes de l’été 1789, qui s’en prirent aux seigneurs et aux châteaux et commencèrent à brûler les titres de propriété qui s’y trouvaient, ce qui finit par convaicnre les députés réunis à Paris qu’il falait agir au plus vite et mettre fin aux institutions honnies du féodalisme. Ces révoltes font elles-mêmes suite à des décennies de rébellions paysannes, que le pouvoir divisé contrôle de moins en moins, en particulier au cours de l’été 1788, quand se pose enfin clairement la question des modalités de l’élection aux Etats généraux, dans une atmosphère quasi insurectionnelle (occupations de parcelles et de biens communaux, violences antipropriétaires).

Si tant de paysans tournent le dos à la Révolution par la suite, ce n’est pas parce qu’ils seraient subitement devenus conservateurs. C’est parce qu’ils ont été profondément déçus dans leur espoir d’accéder à la propriété et de cesser de travailler pour les autres, et marqués par ce qu’ils perçoivent comme une hypocrisie insupportable de la part des élites urbaines soit-disant révolutionnaires qui ont pris la tête des événements. Cette déception fondatrice […] est essentielle pour comprendre la formation initiale des structures partisanes et électorales et leurs évolutions ultérieures. On notera aussi que l’on observe dans plusieurs régions un fort vote rural socialiste et communiste aux XIXe et XXe siècles, en particulier lors des législatives de 1849 (vote rouge rural qui effraie beaucoup les propriétaires) puis dans l’entre-deux-guerres et dans l’après-guerre avec le vote PCF. Cela rappelle que rien n’est figé : tout dépend de la façon dont les organisations politiques parviennent ou non à mobiliser les électorats autour de projets collectifs. Nous verrons également que la participation électorale a été structurellement plus forte dans le monde rural depuis deux siècles, phénomène que l’on observe d’ailleurs dès la période révolutionnaire, ce qui montre que la demande de démocratie n’a jamais été limitée au monde des villes, bien au contraire.”

Julia Cagé & Thomas Piketty, Une histoire du conflit politique,
Elections et inégalités sociales en France, 1789-2022, Editions du Seuil, 2023

Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 6

Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la sinistre triade Khakobb qui cherche à le faire passer, lui et d'autres fidèles de Kohop, pour une poignée de traîtres. Désormais, il parcourt steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, afin de leur révéler le terrible secret du Fhôreuhm, dans le but de ramener un jour l'esprit de Kohop à Lmédiâh. Il est : LE BANNI. 

Une embellie ?

Le 14 janvier 2024, un groupe de socios et ex-socios ayant exercé des activités bénévoles pour le Média et/ou ayant siégé au Conseil de surveillance de la coopérative a publié un communiqué : “Le MediaTV : reconstruire le projet coopératif ” , disponible notamment sur ce blog Médiapart. Ce communiqué liste bien les dysfonctionnements qui sont apparus au sein de la coopérative du Média au cours des derniers mois et années. Mais il propose aussi aux socios, bénévoles, salarié·e·s, abonné·e·s, donateur·ice·s et soutiens du Média de nous rejoindre sur le serveur Discord « Sauvons le Média ».

extrait du texte “Le MédiaTV : reconstruire le projet coopératif

Certes, ce n’est pas encore la ruée, et ni les 4000 et quelques sociétaires (on n’a aucun chiffre récent) ni les 9000 et quelques abonné·e·s du Média (aux dernières nouvelles) n’ont encore rejoint nos rangs, mais nous pouvons déjà nous féliciter d’avoir vu répondre à l’invitation la plupart des ancien·ne·s ou actuel·le·s bénévoles, et même d’ancien·e·s socios parti·e·s lors des différentes crises que le Média a connues, signe que la structure suscite toujours de l’intérêt, même chez les déçu·e·s, et qu’il ne manque peut-être pas grand chose pour que nous réussissions à les faire revenir si nous parvenons à en améliorer le fonctionnement. Ce serait en tout cas dans l’intérêt de notre coopérative, d’autant que la concurrence s’est révélée plus que décevante pour celles ou ceux qui s’y sont investi·e·s. Pour ma part, je ne laisserai personne en tout cas essayer de faire croire que je suis lancé dans une entreprise de dénigrement du Média, et j’invite quiconque en douterait à venir le vérifier sur le Discord “Sauvons le Média” , où les discussions et activités sont ouvertes et transparentes (si ce n’est déjà fait, les membres des instances du Média et les salarié·e·s peuvent y venir aussi sans crainte, sous leur vrai nom ou anonymement). C’est bien parce que je suis toujours aussi attaché à cette coopérative que j’entends lutter pour en faire respecter l’esprit et les statuts et y faire renaître le débat démocratique, et que j’invite dès que j’en ai l’occasion les spectateur·ice·s de la chaîne à devenir sociétaires et à participer à la vie de la structure.

Après avoir énoncé nombre de critiques des instances de la coopérative ces derniers temps, je suis donc heureux d’annoncer qu’il y a enfin une petite avancée. En effet, le président du Conseil de surveillance du Média a donné suite le 24 janvier à la demande de médiation qui lui avait été adressée dans le dernier rapport trimestriel du groupe de soutien coopératif aux bénévoles, qui avait été remis aux instances en novembre 2023. Une réunion a été proposée, et les membres du Directoire semblent en avoir accepté le principe. Cette réunion devrait donc avoir lieu dans quelques jours et j’aurai la possibilité d’y faire des propositions de sortie de crise “par le haut”.

Certes, ce n’est pas encore la remise en ligne du forum, la réintégration des banni·e·s ni le reconventionnement des bénévoles que nous réclamons, mais cette réunion est bien un premier pas qu’il faut saluer favorablement.

A suivre, donc…

Autres épisodes :

Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 5

Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la sinistre triade Khakobb qui cherche à le faire passer, lui et d'autres fidèles de Kohop, pour une poignée de traîtres. Désormais, il parcourt steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, afin de leur révéler le terrible secret du Fhôreuhm, dans le but de ramener un jour l'esprit de Kohop à Lmédiâh. Il est : LE BANNI. 

Le 2 janvier 2024, j’ai reçu un mail du Média me remerciant de mon soutien et me communiquant ma facture d’abonné, qui prouve que je suis à jour de mon abonnement, en plus d’être détenteur de parts sociales, et donc, conformément aux statuts de notre Société Coopérative d’Intérêt Collectif, toujours sociétaire de plein droit… même si certains ne le veulent pas.

Mail du Média reçu le 2 janvier 2024

J’ai souri en voyant dans ce mail la mention du forum comme moyen de contact, puisqu’il est désormais de notoriété publique qu’après avoir été censuré puis invisibilisé arbitrairement, ce forum est hors ligne (mais pas pour les administrateurs) depuis plusieurs mois. J’ai donc écrit à l’adresse mail indiquée pour rappeler que le forum est un service dû aux abonnés et un outil indispensable à la vie démocratique de notre coopérative, et pour demander quand ce service serait rétabli.

Contre toute attente, j’ai obtenu une réponse signée du “responsable Support et Communauté”… qui n’est autre qu’un des trois membres actuels du directoire et l’ancien référent des bénévoles renvoyés, ainsi que l’administrateur du forum et autres supports (boucle Telegram, groupes Facebook) d’où j’ai aussi été exclu arbitrairement sans aucun avertissement ni explication :

“Le forum sera rétabli dès que possible afin de permettre la reprise des échanges entre sociétaires. Nous sommes désolé·e·s de la perte d’accès momentané de cet espace et faisons tout ce qui est humainement possible pour le remettre en ligne rapidement.”

extrait d’un mail du 3 janvier 2024

J’ai évoqué dans l’épisode précédent le fait que le même responsable avait contacté au moins une socio sur Twitter pour lui promettre que le forum serait rétabli en janvier et accuser les mécontents de n’être qu’une “poignée de râleurs”. Notons le discours qui change selon l’interlocuteur : à une socio jusqu’ici restée à distance des affaires internes de la coopérative, on promet que tout sera rentré dans l’ordre dès janvier. Avec moi, cela devient “dès que possible”, et au Conseil de surveillance, il a été dit, selon son président, que le forum pourrait même être abandonné au profit d’un système de commentaires sur les émissions (ce qui ne laisserait plus aucun espace aux sociétaires pour débattre des affaires internes de la coopérative ou organiser des actions au service du Média !).

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Bobo

“En vingt ans le persiflage contre les bobos est devenu sport national. Désormais tout problème de société leur est sans effort imputable. Les inégalités ? Bobos. L’immigration ? Bobos tendance bien-pensants. La désindustrialisation ? Bobos. L’oubli de la France périphérique ? Bobos.

Le bobo a bon dos parce qu’il a le dos large. Soigneusement mal défini, il est rapportable à une foule d’individus disparates voire antithétiques. Son salaire peut aller de 2000 à 20000 euros ; il peut être millionnaire suite à la revente de son club de pilates ou courir laborieusement les cachets d’intermittence. Il aime les séances de team-building ou organise des sit-in de soutien à des familles africaines délogées. Habite un duplex rue des Martyrs ou un écoquartier de Pantin. Prend l’avion six fois par mois ou se l’interdit pour décarboner son empreinte. Monte des agences de communication ou les combats. Vote Macron ou Mélenchon. Accomplit l’exploit d’être des deux côtés de la barricade. (…)

Le bobo prend pour le bourgeois. S’imposant dans les conversations, vers la fin du second millénaire, le signifiant bobo a contribué à en évincer le signifiant bourgeois.

Évaporé en bobo, le bourgeois ne se définit plus par une position sociale et la position idéologique connexe, mais par une attitude. Non plus un niveau de vie mais un mode de vie. Non pas les titres de propriété, mais l’abonnement à une AMAP. Non pas les frais de rénovation de l’appartement, mais les flâneries dans les vide-greniers. Non pas la progéniture désectorisée vers un collège privé, mais les magasins bio. Non pas l’optimisation fiscale mais les boulangeries sans gluten. Non pas l’héritage mais la trottinette.”

François Bégaudeau, Boniments, éditions Amsterdam, 2023

Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 4

Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la sinistre triade Khakobb qui cherche à le faire passer pour un traître. Désormais, il parcourt steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, afin de leur révéler le terrible secret du Fhôreuhm, dans le but de ramener un jour l'esprit de Kohop à Lmédiâh. Il est : LE BANNI. 

L’année 2023 s’est achevée avec un nouvel appel aux dons du Média qui a réussi à récolter environ 148000€. Bravo… mais il est à noter que l’année dernière, à la même époque, le Média avait récolté plus de 250000€. Promesse avait même été faite à cette occasion que l’argent servirait à mettre au point une application mobile.

tweet du 31 décembre 2022

Un an plus tard, force est de constater que l’application promise n’a jamais vu le jour. Et de toute évidence, cet argent n’a pas servi non plus à l’actualisation et à la maintenance du forum, officiellement en panne depuis 110 jours (même si aucune communication officielle n’a en réalité été faite auprès des socios, et si la thèse de la panne n’est qu’un gros mensonge, comme je l’ai démontré dans l’épisode précédent). Sans s’appuyer sur une communauté soudée d’abonné·e·s, de sociétaires engagé·e·s et de bénévoles investi·e·s dans des actions de soutien concrètes, le Média est condamné à combler son déficit structurel au coup par coup par des annonces de projets grandioses survendus, pour ne pas dire mensongers. A côté de la vraie prouesse des directs quotidiens de “la Contre-Matinale” puis de “Toujours Debout” réalisés sans grands moyens (mais à quel prix humain ?), les campagnes du Média ont en effet tendance à promettre l’impossible : une application mobile, comme on vient de le voir, mais aussi une diffusion sur la TNT et sur les box… projet qui a accouché d’une diffusion sur les seules freebox pour un an, les autres opérateurs ayant refusé et l’agrément pour la TNT étant en réalité financièrement inaccessible (sans parler des obstacles techniques et politiques).

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Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 3

Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la sinistre triade Khakobb. Désormais, il parcourt steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, afin de leur révéler le terrible secret du Fhôreuhm, dans le but de ramener un jour l'esprit de Kohop à Lmédiâh. Il est : LE BANNI. 

Le 18 décembre 2023, le rédacteur en chef du Média, énervé que les Socios Engagé·e·s aient l’outrecuidance de l’interpeller sur le réseau antisocial X (ex-Twitter) — où il interpellait lui-même publiquement un bouffon télévisuel (Yann Moix) — nous a traités de “harceleurs” et a brandi cet élément de langage lunaire : “Le forum du Média a été victime d’un bug, on l’a dit 1000 fois.”

tweet du 18/12/23

Mais répéter 1000 fois le même mensonge (en calomniant l’interlocuteur) n’en fera jamais une vérité.

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Nouveau passeport français

Suite à la loi raciste votée par les extrêmes-droites unies du RN à RNaissance en passant par LRN, sous l’égide de Macron Sauron, le nazgûl Darmanin décrète la mise à jour des passeports français :

Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 2

Résumé de l'épisode précédent :
Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la sinistre triade Khakobb. Désormais, il parcourt steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars dans le but de ramener un jour l'esprit de Kohop à Lmédiâh. Il est : LE BANNI. 

“Banni de rien comme un vrai zonard, t’as toutes les chances d’arriver nulle part”, comme aurait à peu près chanté Jacques Higelin.

Mais “le chemin se fait en marchant”, nous enseigne aussi Antonio Machado.

Marchons, donc, marchons, qu’un sang impur abreuve… euh, non, rien.

Bref, je suis banni, notamment, du forum du Média, c’est-à-dire de rien, puisque celui-ci est totalement inaccessible depuis plus de deux mois. A celles et ceux qui diraient qu’on s’en fout du forum, que personne n’y allait, que ce qui compte, c’est le programme les programmes, rappelons quelques points importants. Le Média produit certes de bons programmes (surtout “Sans langue Degois ” 🤪), mais le manifeste du Média ne définit pas seulement un média engagé à gauche et proposant de bons programmes et articles (ce que font très bien également Médiapart, Là-bas-Si-j’y-suis, Reporterre et autres médias de gauche indépendants). Il stipule aussi, ce qui fait toute son originalité :

  1. Ce média, coopératif, sera indépendant : sa gouvernance impliquera ses sociétaires, ses salarié·e·s et ses « bénéficiaires ».
  2. Ce média sera collaboratif : s’appuyant sur un réseau de correspondant·e·s, d’associations, d’ONG, il fera appel aux collaborations citoyennes.
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Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 1

C’est officiel : je suis “banni de Le Média”, avis reçu par mail en provenance de l’adresse forum@lemediatv.fr le 24 novembre 2023.

Voici ma réponse, adressée le jour même aux trois membres de Le Directoire et à Le Conseil de surveillance de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif de Le Média dont je suis sociétaire :

De rien.
Je conteste évidemment cet acte autoritaire, arbitraire, injustifié et illégitime qui pose de sérieuses questions sur l’aptitude de l’instance décisionnaire à exercer sa mission avec discernement.
Abonné et sociétaire à jour de mes versements, je n’ai enfreint aucun terme de la charte du forum ni du manifeste du Média et n’ai fait l’objet d’aucun signalement pouvant justifier un bannissement, d’autant plus que le forum est inaccessible depuis plus d’un mois. L’article 12 des statuts ne permet pas, en tout état de cause, d’exclure de cette manière un sociétaire.
Merci de me réintégrer au plus vite et de me redonner accès à ce service dû aux abonnés et sociétaires..
Coopérativement,
S.
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Cessons les querelles sémantiques à la con

Le colonialisme israélien, né de la transposition chez les Juifs persécutés en Europe du colonialisme blanc, et qui génère à son tour apartheid, crimes de guerre et crimes contre l’humanité visant le peuple palestinien, suscite une légitime résistance depuis 75 ans.

Le Hamas est un organe islamiste réactionnaire et antisémite de cette résistance palestinienne. Après avoir remporté des élections démocratiques non reconnues par les Etats se prétendant démocratiques, il a écrasé dans le sang ses concurrents palestiniens plus progressistes mais tout aussi corrompus, en profitant de la cynique complaisance israélienne à son égard. Il utilise une stratégie de lutte terroriste en commettant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité auxquels le gouvernement d’extrême-droite suprémaciste juif israélien répond par des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à visée désormais clairement génocidaire.

Cette situation attise partout dans le monde des manifestations de haine à caractère raciste, islamophobe et antisémite. En France, des actes antisémites ont été commis. Mais le gouvernement français, en menant une politique islamophobe, en interdisant arbitrairement les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien, en soutenant inconditionnellement le gouvernement d’extrême-droite israélien dans sa vengeance aveugle contre les habitants de Gaza, en invitant des partis d’extrême-droite héritiers du pétainisme et de la collaboration avec le nazisme à manifester contre l’antisémitisme, en accusant fallacieusement des organisations de gauche comme la France Insoumise d’être antisémites et pro-Hamas, attise la haine et la confusion, et n’apporte rigoureusement aucune réponse pertinente au problème de l’antisémitisme.

Les seuls vainqueurs, partout, sont les fascistes, les exploiteurs, les fanatiques, les racistes.
Les vaincus, partout, sont toujours les dominé.e.s.

Les seules solutions sont le respect du droit international et du droit des peuples à l’autodétermination, la fin du colonialisme et des discriminations, la comparution des criminels de guerre devant la cour pénale internationale. Pour y parvenir, on ne peut compter que sur des solidarités internationalistes entre toutes celles et ceux qui, dans le monde, luttent contre les dominations. Celles-ci sont à reconstruire malgré les divisions et la décomposition attisées par les dominants au sein des mouvements progressistes. Vaste programme.

Erreurs novatrices

“Plus un savoir est diffusé sur un grand nombre de gens, plus grande est la probabilité d’en voir émerger un nouvel usage intellectuel ou pratique. Le grand nombre d’instruits joue-t-il aussi un rôle dans l’apparition des innovations ? Oui. Voici comment. Les innovations dépendent à la fois des savoirs accumulés antérieurs et des déductions à partir d’eux. Mais elles dépendent aussi d’erreurs d’apprentissage, de hasards d’exécution, d’expériences bizarres. La probabilité de voir cela se produire est plus grande dans un groupe plus nombreux. Les observations d’archéologie confirment le lien entre l’évolution de la taille des populations ancestrales et les changements majeurs des techniques utilisées. Plus on est nombreux, plus il y a de chances de faire mieux. Une leçon valable dans de nombreux domaines.”

Jean-Luc Mélenchon, Faites mieux !
Vers la révolution citoyenne
, Robert Laffont, 2023

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