“Un épisode peu connu du début de son règne nous le raconte de façon cryptée. Le 5 avril 2018, Emmanuel Macron s’est offert une visite nocturne de la basilique des rois de France, à Saint-Denis […]. Le chef de l’Etat s’est alors attardé sur les sépultures des rois Dagobert, premier monarque à être enterré là, François Ier et Henri II.
[…] La basilique royale de Saint-Denis recèle encore d’autres mystères présidentiels.
Elle est effectivement au coeur des activités de lobbying de l’obscure association “Pour le retour à Saint-Denis de Charles X et des derniers Bourbons”. […]
Or, le 20 avril 2018, quelques jours à peine après la visite nocturne d’Emmanuel Macron aux gisants, l’association publiait ce communiqué intriguant : “L’association ‘Pour le retour à Saint-Denis de Charles X et des derniers Bourbons’ a le plaisir d’informer ses nombreux soutiens et sympathisants qu’elle vient d’adresser un dossier complet, conjointement au président de la République, M.Emmanuel Macron, et à M. Sylvain Fort, son conseiller chargé des discours et de la mémoire, suite à la demande formulée par celui-ci, lors de son entretien du 10 janvier dernier avec le président d’honneur de l’association, Philippe Delorme. […] L’association vous informe également qu’une demande officielle de restitution du coeur du dernier roi de France devrait pouvoir être prochainement soumise au gouvernement de la République de Slovénie et au couvent de Kostanjevica. […]”
Diagnostiquant le bonapartisme d’Emmanuel Macron, Laurent Mauduit, cofondateur de Mediapart, a lui aussi fait le rapprochement entre l’actuel président de la République et Charles X, pointant du stylo le recours antidémocratique aux ordonnances, aux décrets, aux votes express, sans débat, de la majorité LaREM à l’Assemblée nationale. […]
La cause est entendue : Emmanuel Macron aime invoquer la mémoire des rois de France, se servant par trois fois en un an du château de Versailles, pour recevoir Vladimir Poutine, s’exprimer devant le Congrès ou y organiser le sommet “Choose France” en présence d’une foule de patrons de multinationales, de même qu’il a rétabli le domaine et le château de Chambord (Loir-et-Cher) comme outil diplomatique du rayonnement de la France, chasses présidentielles à la clé.
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