L’opération #destroyunmacronard continue, avec encore une fois le troll Malysse qui se fait étendre (un bon client, décidément).
Catégorie : Résistance
Opération #destroyunmacronard
Vous avez peut-être déjà eu affaire à la bêtise crasse et à l’inculture auto-satisfaite de trolls macronards qui harcèlent quiconque s’oppose à leur petit jupiter d’opérette sur les réseaux sociaux.
Ces psychopathes arrogants agissent souvent en meute, reproduisant des éléments de langage préfabriqués dont eux-mêmes ne comprennent pas le sens. Ils sont aussi ridicules et grotesques qu’ils sont malfaisants. Aussi, nous proposons de joindre l’utile à l’agréable en lançant un appel à contributions pour notre opération #destroyunmacronard. Vous avez eu affaire à un des ces pitres et l’avez réduit en charpie grâce à quelques arguments rationnels ? Ou bien vous avez assisté à l’humiliation intellectuelle d’un de ces trolls par un autre internaute ? N’hésitez pas à nous envoyer un lien ou des captures d’écran, et nous publierons et relaierons la chose (vous pouvez nous contacter via ce blog ou via notre page Facebook).
Continuer la lecture de « Opération #destroyunmacronard »Sondage : près de 30% des Français comprennent les violences du 16 mars !
… mais 86% ne comprennent pas les violences de l’Etat macroniste et des capitalistes.
Une fois n’est pas coutume, nous allons commenter les horoscopes, notamment un sondage de l’institut ELABE pour BFMTV (pour notre plus grand étonnement, il paraît que la télévision existe toujours en 2019 et qu’il y a toujours des gens qui la regardent : incroyable ! putain, je suis sur le cul, merde quoi, comment est-ce possible ?).
Bien sûr, BFMTV ne titre pas de la même manière que nous et insiste sur le fait que 84% des Français condamneraient les « violences » dont le gouvernement prend prétexte pour porter atteinte au droit de manifester et pour renforcer la répression contre un mouvement social auquel il n’a évidemment strictement aucune réponse à apporter. Depuis ce samedi 16 mars, les médias du Capital ne nous auront pas épargné le storytelling antisocial sur les « casseurs », barbares réputés sans foi ni loi, et sans autre but que la destruction (4 mois de manifestations avec des revendications traitées systématiquement par le mépris et une répression hors-norme n’étant jamais considérés comme une cause possible de ces « violences »), et sur les malheureuses victimes de la casse qui auraient « tout perdu », la palme de la manipulation revenant peut-être à un article de La Croix sur les kiosquiers qui va jusqu’à essayer de faire larmoyer le lecteur avec l’histoire d’un enfant privé de la vue des kiosques (qu’il aurait voulu voir par-dessus tout) ou celle d’un kiosquier victime d’un infarctus en découvrant les dégâts à la télé. Aucune allusion aux causes des affrontements et destructions : l’arrogance et la surdité de Macron, la violence policière (dénoncée par l’ONU, le Parlement européen, le Conseil de l’Europe, Amnesty International), les ordres donnés aux flics de s’en tenir à la sécurité de l’Elysée et donc de laisser les Champs sans protection…
Continuer la lecture de « Sondage : près de 30% des Français comprennent les violences du 16 mars ! »Le droit à la paresse
Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion furibonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture.
Paul Lafargue, Le droit à la paresse, 1883
Le camarade François Ruffin, père de 2 enfants, non seulement député très actif, mais aussi toujours directeur du journal Fakir, vient de sortir un livre (Cette France que tu ne connais pas) — dont je recommande la lecture — et écume les salles de cinéma pour présenter en avant-première son nouveau film, J’veux du soleil. Il semble aussi être un grand lecteur et est également un passionné de foot.
Continuer la lecture de « Le droit à la paresse »Dominique Vidal patauge à nouveau dans l’anti-mélenchonisme primaire
Il y a plus d’un an, je m’étais déjà frotté à la mauvaise foi de Dominique Vidal sur le réseau antisocial Facebook. Mais voici que cet éminent journaliste récidive. Ayant publiquement comparé Mélenchon au néo-fasciste italien Salvini, à partir d’une phrase qu’il a lue de travers, et comme je lui expliquais le contre-sens qu’il avait commis, il m’a « bloqué » sur Facebook (procédé dont il use et abuse pour faire disparaître les contradicteurs qui le poussent dans ses retranchements). Manque de bol : ce blog me permet de lui donner néanmoins publiquement la réplique sans qu’il puisse me censurer.
Il est paradoxal qu’il me faille à nouveau défendre Mélenchon contre les calomnies de Vidal. Car en réalité, même si j’ai milité activement pour JLM lors de sa campagne de 2017, je suis actuellement en désaccord profond avec lui au sujet de l’organisation « gazeuse » de la France Insoumise (par exemple, je ne vois pas comment on peut défendre de façon crédible devant les citoyens un projet de 6e République démocratique avec un mouvement au fonctionnement aussi peu démocratique). Mais ce désaccord, qui n’est pas mince et me fait d’ores et déjà me sentir plus à l’aise dans des collectifs type « Fête à Macron » que dans la France Insoumise, ne saurait me pousser à rejeter JLM dans des limbes crypto-fascistes ni à lui attribuer des positions qui ne sont pas les siennes. Or, c’est exactement ce que fait, contre toute vraisemblance, Dominique Vidal.
Voici donc ce que Vidal a posté sur Facebook :
Dans la citation que fait Vidal d’un billet de blog de Mélenchon datant du 29 mai 2018, JLM évoque une « situation » : la crise au sommet de l’Etat italien lorsque, sur pression de l’Allemagne et des marchés, le président de la République italienne Sergio Matarella a refusé le candidat anti-euro proposé pour le poste de ministre de l’économie par la coalition formée par le M5S et la Lega (formations populistes et xénophobes), et que le premier ministre pressenti, Giuseppe Conte, a dans un premier temps jeté l’éponge, refusant de se plier au diktat du président Matarella, qui a du coup nommé à la tête du gouvernement Carlo Cotarelli, le très austéritaire « Monsieur Ciseaux » de l’ancien gouvernement Letta. A cette date, JLM ne sait donc pas encore que deux jours plus tard, le 31 mai, un accord sera finalement trouvé entre le président Matarella, le M5S et la Lega, pour un nouveau gouvernement Conte, écartant du même coup l’hypothèse (sinon inévitable) d’élections anticipées qui avaient toutes les chances de voir le M5S et la Lega renforcer encore davantage leur score (c’est en tout cas bien la crainte exprimée par JLM : « Mais en cas de retour aux urnes, tous les observateurs concluent que ce sera un raz-de-marée pour les deux partis rebaptisés “antisystème”. C’est-à-dire une situation pire que celle que déplorent “la plupart des observateurs européens” cités par Le Figaro« ). Continuer la lecture de « Dominique Vidal patauge à nouveau dans l’anti-mélenchonisme primaire »
Don’t you know it’s gonna be alright ?
La casse du 1er mai 2018 est critiquable parce que contre-productive dans ce contexte précis où il n’y avait aucune position tenable à conquérir de la part du mouvement social contre la flicaille (autrement mieux équipée qu’en mai 68, il y a 50 ans) et où l’urgence était plutôt d’élargir ce mouvement encore bien faible en mobilisant la fraction du peuple qui reste passive alors même qu’elle souffre de la casse sociale opérée par Macron. Au stade où nous en sommes de la lutte, opposer une autre casse à cette casse-là ne peut que servir de repoussoir et affaiblir le mouvement.
Cela ne veut pas dire pour autant que toute « casse » est à exclure par principe. La capacité de riposte des zadistes de Notre-Dame-des-Landes contre la violence d’Etat a ainsi eu le mérite de permettre de tenir une position pendant des années. On peut d’ailleurs déplorer que les 1200 « black blocs » (dont les actes et le nombre ont tant fait gloser les médias le 1er mai) n’aient pas préféré tenir les forteresses qu’auraient pu constituer les facs de Tolbiac ou de Censier quelques jours plus tôt. Il y avait là sans doute des positions symboliques à conserver par la force du nombre et l’usage d’un certain degré de violence. Au lieu de quoi les affrontements et la casse du 1er mai ont servi de prétexte à faire reculer (et à détourner) le cortège syndical, et n’ont sans doute fait que convaincre les citoyen·ne·s venu·e·s manifester avec enfants ou personnes en état de fragilité qu’il faudrait désormais y réfléchir à deux fois avant de risquer d’aller se faire gazer en famille. Ces citoyen·ne·s feront hélas sans doute défaut lorsqu’il faudra encore faire nombre. C’est donc à mon sens une erreur stratégique que ce déploiement de violence à ce moment-là. Et c’est une violence imposée à un mouvement dont les instances syndicales avaient adopté une autre stratégie ce jour-là (quoi qu’on puisse penser d’elles, elles sont désignées démocratiquement par leurs adhérents). Continuer la lecture de « Don’t you know it’s gonna be alright ? »
Spectacle de la fin du monde ou fin du monde du spectacle ?
Modeste contribution à la boîte à idées de la FI à propos de l’organisation du mouvement
Pour être crédible, la France Insoumise doit s’appliquer à elle-même son propre programme. On ne peut convaincre le peuple de la nécessité d’une 6e République démocratique si on ne fonctionne pas de façon démocratique. Le peuple a trop longtemps été trompé par des partis dont les actes trahissaient toujours les paroles. Nous avons un devoir d’exemplarité.
La direction du mouvement doit donc être élue. La direction actuelle s’est instituée elle-même, ce qui était compréhensible dans le cadre d’une campagne électorale, avec un mouvement constitué ex-nihilo pour soutenir un candidat dans dans le cadre d’un scrutin uninominal très personnalisé. Mais nous passons à une autre séquence. Il faut donc une direction élue, de préférence paritaire, avec un mandat limité dans le temps. Continuer la lecture de « Modeste contribution à la boîte à idées de la FI à propos de l’organisation du mouvement »
Droit de réponse à Philippe Cohen-Grillet, à propos de la considérable affaire Corbière
Je ne connais pas personnellement Alexis Corbière.
J’ai été membre de 2012 jusqu’à cette année du même parti que lui, mais en désaccord avec certains aspects de l’organisation de la France Insoumise, comme je l’ai évoqué ici-même, je prends actuellement quelque distance avec ce mouvement. On pourra donc difficilement me reprocher de prendre la défense d’Alexis Corbière par esprit de clocher. Je ne crois pas d’ailleurs qu’il ait vraiment besoin de mes services pour se défendre, mais étant attaché à une certaine forme d’honnêteté intellectuelle, je n’aime pas la mesquinerie crasse. Continuer la lecture de « Droit de réponse à Philippe Cohen-Grillet, à propos de la considérable affaire Corbière »
La France Insoumise à l’épreuve de ses contradictions
Une séquence électorale s’achève, qui m’aura vu initier en février 2016, dans la ville où je réside, un groupe d’appui à la candidature de Jean-Luc Mélenchon (passé en un peu plus d’un an de 6 à 110 membres subdivisés en plusieurs nouveaux groupes d’appui), militer sans réserve pour la campagne de l’élection présidentielle, puis, de façon plus problématique, pour celle des législatives.
Mission quand-même accomplie, donc, pour les militants locaux qui ont contribué dans la foulée de la dynamique nationale à faire de la France Insoumise la première force politique de la circonscription et à porter au parlement un des 17 députés de la France Insoumise.
Pourtant, cette victoire dont je me réjouis ne saurait masquer les problèmes de fond qui se sont posés durant cette campagne et que je voudrais verser au débat (maintenant que cela ne risque plus de nuire à la campagne) dans le but de nourrir la réflexion nécessaire sur le fonctionnement de la France Insoumise.
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Poisson d’avril anti-France Insoumise de Dominique Vidal
Le 1er avril 2017, l’ancien rédacteur du Monde Diplo Dominique Vidal, avec qui j’ai déjà eu quelques désaccords (ici ou là), postait sur Facebook un amusant poisson d’avril :
La France Insoumise, affirme-t-il, aurait donc « fait une croix sur l’alliance avec tout ou partie du PS ». Bonne blague car depuis le 17 mars 2017, date du dépôt des candidatures, la France Insoumise et le PS ont officiellement chacun leur candidat à l’élection présidentielle. Qu’on s’en désole, qu’on s’en félicite ou qu’on s’en fiche, il n’est donc plus question d’alliance pour le premier tour de la présidentielle. Juridiquement, un candidat ne peut pas se retirer. A la rigueur, il serait possible pour un candidat désirant ne plus concourir de ne pas faire imprimer ses bulletins de vote. Il ferait alors un score nul et perdrait toute possibilité de remboursement des frais de campagne. Autant dire qu’il signerait le suicide de sa formation politique.
En réclamant encore une alliance devenue impossible, Dominique Vidal est donc dans le déni. Il fallait vraiment qu’il publie ce texte un 1er avril ! Continuer la lecture de « Poisson d’avril anti-France Insoumise de Dominique Vidal »
Lettre ouverte à Dominique Vidal au sujet de Mélenchon, de la Syrie et de quelques calomnies émises à mon sujet
Cher Dominique Vidal,
Je vous ai souvent lu avec intérêt dans les colonnes du Monde Diplomatique, journal qui n’a pas été pour rien dans mon éducation politique. Je vous ai écouté très régulièrement aussi dans l’émission Là-bas si j’y suis de Daniel Mermet, qui n’a pas peu joué non plus dans ma formation.
J’ai donc d’abord accueilli avec un a priori plus que favorable vos interventions sur un groupe Facebook que je co-administre et sur ma propre page de ce réseau antisocial, dont je n’use qu’à des fins politiques, un de mes champs d’activité bien éloigné de votre spécialité (le Moyen-Orient) étant la lutte contre les stratégies confusionnistes d’extrême-droite. Autant le dire tout de suite, même si je n’ai pas eu l’occasion d’en parler avec vous, ces activités m’ont conduit bien souvent sur divers supports (dont vous ignorez sans doute l’existence) à contrer la propagande poutinienne, le conspirationnisme antisémite pro-chiite et autres biais par lesquels la fachosphère (FN, mais aussi nazis dieudo-soraliens et autres rouges-bruns, etc.) cherche à empoisonner la gauche radicale (dont le campisme anti-américain forme hélas une zone de porosité certaine avec les lubies de l’extrême-droite). Continuer la lecture de « Lettre ouverte à Dominique Vidal au sujet de Mélenchon, de la Syrie et de quelques calomnies émises à mon sujet »
La propriété c’est le vol, comme disait Proudhon
Depuis quelques mois, une meute de trolls à qui je me suis heurté sur le réseau antisocial Facebook me poursuit de sa haine imbécile pour avoir osé perturber son imposture (ces trolls squattent de faux groupes « Nuit Debout » où ils déversent une infâme propagande de droite réactionnaire et ultralibérale, usurpent des profils, traquent leurs contradicteurs à la recherche d’éléments de vie privée…). Ces « libertarés psychopathes radins », comme je les appelle (car certains se revendiquent « libertariens »), m’en veulent particulièrement d’avoir osé citer Proudhon (un des premiers théoriciens de l’anarchisme) sur lequel ils prétendent opérer une sorte de privatisation « libérale ».
Comme l’un de ces trolls se permet de m’envoyer ses insanités via le formulaire de contact de ce blog, je rappelle à cet âne bâté malfaisant que je l’emmerde, lui et ses potes, et que je n’ai pas fini de combattre leur imposture.
Ni les libertarés, ni les fachos du cercle Proudhon ne sont propriétaires de Proudhon. « La propriété, c’est le vol. »
Daech et FN ont les mêmes intérêts
Mélenchon devant Hollande, le storytelling qui vient à point
Dans son éditorial de Challenges du 18 avril 2016, Maurice Szafran (qui déteste pourtant tout ce que représente Mélenchon) est obligé de se pencher sur le résultat d’un sondage TNS-SOFRES qui place le candidat de la « France insoumise » entre 12 et 16% des intentions de vote au 1er tour de la future présidentielle (contre 13 à 15% pour François Hollande) et de se pourlécher de la « story » qu’il va ainsi pouvoir vendre (la qualification de MLP pour le deuxième tour ayant déjà été tellement survendue qu’elle ne tient plus personne en haleine), sous le titre racoleur « Panique à l’Elysée : Mélenchon talonne Hollande ! »
« Dans un cas de figure – Le Maire candidat de la droite républicaine- Mélenchon passe en tête – 16 points contre 15! Voilà, précisément, ce qui assomme les proches du président et les principaux dignitaires socialistes, ce qu’ils ne supportent pas : l’apparition d’un phénomène Mélenchon. Un phénomène qui ouvrirait un nouveau gouffre: si cette dynamique prenait du souffle et de l’importance, le leader de la gauche de la gauche pourrait précéder Hollande au premier tour. Un événement politique d’une importance tout à fait considérable. (…)
Ensuite, la primaire de la gauche est désormais enterrée, à jamais. Tous les anti-hollandais de gauche, et ils sont nombreux, vont en effet désormais rallier Mélenchon, lequel va devenir intenable…
(…) Plus sérieusement, si ce sondage se confirme dans les semaines et les mois à venir, alors Mélenchon aura eu raison envers et contre tous, notamment ses alliés communistes: cela fait longtemps qu’il répète être en mesure de devancer Hollande à l’élection présidentielle. Et s’il avait raison… »
« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons », disait Lénine. Ils vont donc nous vendre du Mélenchon. Fort bien.
Après le succès du 31 mars, luttons jusqu’au retrait de la loi travail !
Salaires : en finir avec l’emploi
Voici une contribution d’un camarade de Pantin au projet de programme pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017, dans la catégorie « Partager les richesses » sur la plateforme www.jlm2017.fr.
Le SMIC à 1700 euros proposé dans le programme « L’humain d’abord » de 2012 reste une mesure nécessaire pour répondre à l’état d’urgence sociale du pays. Mais il ne saurait être une réponse durable à la crise de l’emploi et à la bifurcation qui s’impose : le plein emploi ne reviendra pas, non plus que la croissance qui n’est même pas désirable en elle-même au vu du bouleversement climatique en cours et du caractère limité des ressources de la planète. C’est pourquoi il convient d’opérer une véritable révolution dans les notions-même de travail et de revenu. A ce titre, il existe deux grandes pistes de réflexion : celle du revenu de vie (prôné notamment par Baptiste Mylondo) et celle du salaire à vie de Bernard Friot. Le programme de 2017 ne saurait proposer déjà une réponse toute faite. Une telle révolution doit être le sujet d’un vaste débat entre tous les Français. Mais nous pouvons fixer une durée à ce débat et le clore par un referendum qui permettra de fixer dans la loi l’orientation et les modalités d’application de ce changement de civilisation.
De l’antisémitisme au Front de Gauche ? Résistons aux amalgames en balayant aussi devant notre porte.
Je souscris entièrement au contenu du communiqué fait par Eric Coquerel au nom du PG le 17 février 2015 :
Depuis des semaines à partir de l’étude bidon de sa propre fondation, Dominique Reynié peut à loisir diffuser sa propagande sur les médias. Elle consiste à ranger le FDG comme l’un des trois principaux foyers de l’antisémitisme en France. Ce matin, il a pu égrener ses amalgames insultants sur la plus grande matinale radio du pays, celle de France Inter. Non content de s’attaquer aux citoyens qui se réclament du FDG, il s’en est pris cette fois personnellement à Jean-Luc Mélenchon au prétexte d’une critique de Pierre Moscovici en tant que ministre des finances en 2013. Tous ceux qui connaissent l’engagement constant de notre parti et de Jean-Luc Mélenchon contre toute forme d’antisémitisme n’ont pas dû en croire leurs oreilles. Mais ça suffit ! Nous demandons officiellement à France Inter un droit de réponse à la même heure et d’une durée équivalente. Nous allons également étudier les conditions pour porter plainte pour diffamation à l’encontre de Dominique Reynié.
Parmi les amalgames les plus malhonnêtes de Reynié, on peut citer la référence aux propos de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre de Pierre Moscovici, accusé de penser dans « la langue de la finance internationale » au moment où celui-ci s’était conduit en véritable « salopard » (pour reprendre le terme de François Delapierre) à l’égard du peuple chypriote. En laissant entendre que la dénonciation de la finance internationale — qui impose dans sa langue froide et absconse (le globish) des politiques austéritaires inhumaines à des peuples privés de leur souveraineté par l’UE, la BCE et le FMI — relèverait de l’antisémitisme, c’est bien Reynié lui-même, à la suite de médiacrates et de solfériniens déjà ridiculisés à l’époque, qui procède à un amalgame implicite entre « finance internationale » et « juifs », ce que ni Mélenchon ni Delapierre n’ont évidemment jamais fait.
Toutefois, aussi crapuleux le procédé soit-il, il ne faudrait pas que, sous prétexte que c’est l’idiot qui montre ici la lune, le sage se contente de regarder le doigt. Car notre Front de Gauche, malgré les beaux mots d’ordre « l’humain d’abord » et « résistance », ou la stratégie « front contre front » (plus que jamais d’actualité), n’a peut-être pas fait suffisamment d’efforts de vigilance ces dernières années pour n’offrir aucun prétexte à des falsificateurs comme Reynié. Je ne parle pas ici des propos (auxquels je ne vois rien à reprocher) des porte-parole du FdG dans les grands médias, mais de ce qui se passe sur les réseaux sociaux, le plus connu d’entre eux étant Facebook, que 27,2 millions de français consulteraient chaque mois d’après l’institut Médiamétrie. Il ne s’agit donc pas d’un support anecdotique.
Nombre de militants ou sympathisants du FdG ou des différentes organisations qui le composent, ainsi que du Mouvement pour la 6e République, échangent en effet informations, commentaires et liens hypertextes sur leurs pages personnelles mais aussi dans des « groupes » sur Facebook. S’il existe des comptes officiels des dirigeants et des organisations, il n’existe pas à ma connaissance de « groupe » officiel du FdG. Mais quantité de groupes, privés ou publics s’en réclament, créés et administrés par des bénévoles, indépendamment de tout contrôle des organisations. Cette spontanéité correspond bien à la fois à l’interactivité du web 2.0 et à la fameuse consigne « n’attendez pas les consignes » chère à Jean-Luc Mélenchon. Elle n’est pas toutefois sans poser des problèmes sur lesquels nous, simples militants comme responsables politiques, devrions nous pencher urgemment.
En effet, nous ne sommes pas les premiers à nous emparer du « cyberespace » à des fins politiques. Nous avons même une sérieuse longueur de retard face à nos ennemis d’extrême-droite — je devrais dire des extrêmes-droites, tant celles-ci ont réussi à se diversifier de façon protéiforme et à se fondre dans le dédale décentralisé des réseaux. Avec profusion de sites et blogs confusionnistes, camouflant leur vraie nature sous les masques de la « dissidence » ou de la « ré-information », maîtrisant depuis longtemps les techniques de communication virale, nos ennemis ont su construire leur hégémonie culturelle dans le monde du web 2.0, au service de leurs thèses anti-démocratiques, conspirationnistes, racistes et antisémites. Si bien que certains de nos propres camarades se sont mis parfois à relayer des liens ou des « infos » en provenance de ces sites et à se faire eux-mêmes les propagandistes des idées qu’ils étaient censés combattre. C’est ainsi que de nombreux groupes Facebook de sympathisants du FdG se sont retrouvés peu à peu envahis par la propagande en faveur de régimes autoritaires, de théories du complot (de « l’américano-sioniste » au « judéo-maçonnique »), ou de thèses nationalistes. Rompus à la technique du troll, des militants d’organisations fascistes ou d’ultra-droite comme Egalité & Réconciliation ou l’UPR n’ont pas manqué d’infiltrer ces groupes. Face à cette offensive, la contre-argumentation ne suffit pas toujours (vite noyée dans le flood généré par les trolls) et, sans modération faite par des administrateurs vigilants, un groupe Facebook peut rapidement se transformer en vitrine du fascisme le plus abject, n’apportant que confusion à nos sympathisants et donnant de nous une image déplorable, ce que ne manqueront pas d’utiliser les malveillants comme ce Dominique Reynié. Or, cette vigilance nécessaire ne dépend sur ce type de support que du bon vouloir des administrateurs. Lorsque ceux-ci sont militants d’organisations structurées, telles le PG ou le PCF, les instances ont la possibilité de prendre des mesures (c’est ainsi que le PG avait par exemple demandé des comptes à René Balme, qui avait finalement démissionné lorsqu’il lui avait été signifié que sa complaisance envers des textes conspirationnistes et antisémites sur le site qu’il dirigeait n’était pas admissible). Mais cela devient compliqué lorsqu’il s’agit de simples sympathisants du FdG ou du m6r, n’ayant à rendre compte à aucune instance de leurs actes et de leur cohérence. C’est bien là notre faiblesse.
Je voudrais soumettre ici un cas d’école, celui du groupe Facebook intitulé « Front de Gauche : le portail militant« . Il s’agit d’un groupe privé, accessible donc uniquement aux abonnés acceptés par l’administrateur. On pourrait songer du coup que celui-ci y accueille essentiellement des militants désireux d’échanger entre eux des informations et de mener par exemple des débats internes sur la stratégie du FdG et de ses composantes. On retrouve d’ailleurs parmi les membres inscrits nombre de personnalités, notamment du Parti de Gauche (qui ont pu être « invitées » sans l’avoir désiré). Ce groupe compte actuellement 3605 membres, ce qui est loin d’être négligeable lorsqu’on songe à la faiblesse des effectifs militants de nos organisations. Or ce groupe ne comporte qu’un unique administrateur (le fondateur), là où l’usage, sur des groupes équivalents, est plutôt d’effectuer une modération collégiale. Cet administrateur n’est donc pas humainement en mesure d’exercer la vigilance requise. Et force est de constater qu’il ne le veut pas non plus. Nombre de trolls ou de naïfs relaient en effet sur ce groupe très régulièrement des liens vers des sites conspirationnistes, fascistes ou même franchement antisémites, et tiennent des propos favorables à l’UPR, à Soral, à Dieudonné… Face aux critiques, ils usent le plus souvent de la possibilité offerte par Facebook de « bloquer » une personne : ils deviennent alors invisibles à leurs contradicteurs, mais pas aux autres abonnés, ce qui leur permet de continuer à diffuser tranquillement leur poison auprès de ceux qui n’ont pas eu l’audace, la présence d’esprit ou le temps de s’indigner.
Avec quelques camarades, nous avons à plusieurs reprises signalé le problème à l’administrateur, qui n’a rien fait. Nous avons pris la peine de lui expliquer quel tort cela pouvait causer au FdG, l’intitulé du groupe pouvant laisser entendre que des contenus extrémistes, dont certains à caractère antisémites, étaient cautionnés par le FdG. Nous lui avons suggéré de nommer des modérateurs à sa convenance pour l’aider à déloger les trolls et à effacer les publications inadmissibles, ou bien de changer le nom de son groupe, par exemple en « Discussions autour du FdG » afin qu’il ne puisse plus passer pour un « portail militant ». Rien n’y a fait. Il faut dire que ce monsieur a créé une centaine de groupes sur Facebook, dont plusieurs sur les thématiques proches du FdG, mais dans un but pour le moins éloigné de nos idées : il théorise dans divers écrits et vidéos sur ce qu’il nomme le « Socialisme philia-informationnel » et « l’Humanité Universelle grâce aux technologies numériques », et nous a affirmé par exemple que « ce n’est qu’un échantillon car le projet que je veux faire c’est un milliard de fois mes petits cent groupes, (…) j’ai des milliards de rêves pour chaque point que constitue l’espace et le temps », et « vous voyez le FDG dont je me sens le plus proche est loin très très loin de ce qu’il faudrait faire pour passer de l’Histoire à la Poshistoire ». Il évolue donc visiblement dans des sphères plus éthérées que les nôtres, ce qui explique peut-être son incapacité à comprendre nos préoccupations relevant plutôt du matérialisme dialectique. Non seulement, il a opposé une fin de non-recevoir à nos demandes, mais plutôt que d’exclure du groupe « Front de Gauche : le portail militant » les trolls de l’UPR, du Bloc identitaire, des Gentils Virus ou de de la mouvance Dieudonné/Soral, il a exclu les uns après les autres les militants du Front de Gauche qui lui demandaient de faire son travail de modérateur. L’appellation de ce groupe constitue donc une usurpation préjudiciable au Front de Gauche dans son ensemble et aux organisations qui le composent.
Je demande donc instamment à nos instances de prêter attention aux alertes qui ont déjà été envoyées et de réagir par tous les moyens pour faire cesser cette imposture (l’appellation et le logo « Front de Gauche » ayant été déposés, un particulier ne peut en faire n’importe quel usage). J’engage vivement mes camarades du Front de Gauche (PG, PCF, Ensemble, PCOF, R&S, GU) et du m6r, ainsi que les autres organisations de gauche à exercer une vigilance constante contre les dérives confusionnistes et les tentatives d’infiltration en provenance de l’extrême-droite. Face aux amalgames honteux des médiacrates et des solfériniens, nous devons nous assurer d’être irréprochables partout où nous assurons une présence militante, y compris sur internet.
NB : je tiens à la disposition de qui veut copie des échanges de messages avec l’administrateur du groupe « Front de Gauche : le portail militant » et des captures d’écran des publications incriminées.
Le programme du Front de gauche à Pantin
La liste « Pantin à gauche, l’humain d’abord !« , constituée par des membres du PG et du PCF, mais aussi par des citoyens engagés sympathisants du Front de Gauche, a élaboré un programme municipal intégrant des remarques et propositions recueillies auprès des Pantinois lors des réunions publiques, des tractages et des porte-à-porte.
Municipales 2014 à Pantin
A Pantin, PCF et PG unis ont formé avec des citoyens sympathisants du Front de Gauche une liste autonome et conquérante face au maire solférinien Bertrand Kern, la liste « Pantin à Gauche : l’humain d’abord ! »