Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la triade Khakobb.
Après avoir parcouru steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, il est de retour et trouve les portes du Fhôreuhm étrangement ouvertes. Mais l'endroit n'est plus que ruines sur lesquelles souffle un vent glacial, et de nombreuses voies restent scellées par un mystérieux maléfice et donc inaccessibles et même invisibles tandis que règne un silence de MORT.
Il est bien toujours LE BANNI.
Depuis le dernier épisode, il y a eu une petite avancée du côté de la SCIC du Média : à 50 jours de la date de l’Assemblée Générale des sociétaires, qui aura lieu le 28 juin 2024, le Média leur a envoyé un mail les informant de cette AG et de la possibilité de proposer des résolutions qui seront ensuite consultables par les autres sociétaires. Ils ou elles pourront alors signer chaque proposition pour demander leur mise à l’ordre du jour. Cette mesure répond à l’article V-2 du Règlement Intérieur de la SCIC qui précise : “L’ordre du jour est fixé définitivement par le Conseil de surveillance ou le Directoire à J-20.
En amont, pour permettre aux associé·e·s de proposer des points à l’ordre du jour, les statuts exigent que leur proposition recueille 5% d’avis favorables parmi les associé·e·s pour être prise en compte.
Une plateforme en ligne doit permettre l’information des sociétaires sur cette procédure, le recueil des propositions ainsi que les votes sur ces propositions entre J-50 et J-25.”
Cela fait plus d’un an que nous réclamons l’application de cette disposition et n’obtenons aucune réponse. L’AG 2023 s’est en effet déroulée en infraction à ce règlement : des sociétaires avaient pu envoyer des propositions, mais celles-ci avaient toutes été recalées par le directoire sans que les autres sociétaires aient la possibilité de les consulter et encore moins de les signer, faute de plateforme pour pouvoir le faire. Nos remarques avaient été traitées par le mépris, trouvant pour seule réponse le silence ou une accusation de “dénigrement” voire de “harcèlement” quand nous ne faisions que demander l’application du règlement. Mais nous n’avons rien lâché et avons continué malgré la censure du forum, les bannissements, le mépris, à revendiquer la reconstruction du projet coopératif et le respect des droits des sociétaires, par des alertes publiques sur les réseaux antisociaux ou sur des blogs (faute de pouvoir le faire sur le forum), et des courriers adressés aux instances du Média. Il semblerait que la répercussion de nos revendications au sein du Conseil de surveillance ait fini par obliger le Directoire à respecter enfin le règlement. C’est donc une petite victoire pour nous. Autre petite victoire : cette AG 2024 sera mixte (à la fois ordinaire et extraordinaire). En 2023, le directoire avait prétexté que l’AG était seulement ordinaire (sur sa seule décision et sans avoir consulté personne au préalable) pour recaler des propositions de résolutions qui comportaient des modifications des statuts, et donc nécessitaient une AG extraordinaire. L’AG mixte devrait nous permettre, par exemple, de proposer à nouveau notre résolution portant sur la modification du mode de désignation des candidats au Conseil de Surveillance, sans obstruction, cette fois, espérons-le, de la part du Directoire.
Du côté du forum du Média, en revanche, c’est toujours le verrouillage le plus complet. L’administrateur ne répond aux propositions constructives pour lui redonner vie que par le silence (le plus souvent) ou un mépris cinglant (toute critique, tout questionnement et toute proposition étant perçues comme du “dénigrement” et une marque de “méconnaissance”). Tout est désormais “acté” d’en haut, circulez y a rien à voir et adieu l’esprit coopératif. Même des questions de socios sur des partenariats ou des montages qui interrogent légitimement, comme celui qui préside au tournage et à la diffusion de l’émission “Décrypter l’Afrique”, restent sans aucune réponse.
J’ai déjà raconté comment j’ai moi-même été banni du forum puis réintégré sans raison ni explication, par le seul fait du prince. Je suis d’ailleurs toujours réduit au silence sur la boucle Telegram et banni des groupes Facebook du Média, là aussi sans aucune raison, et l’administrateur ne répond à aucune de mes protestations, quel que soit le support… alors qu’il est censé être chargé des relations avec les socios !
Mais je voudrais revenir à présent sur la façon dont certain·e·s autres socios ont été banni·e·s du forum. A quiconque me dirait que j’attache trop d’importance à un forum qui n’est somme toute que très peu fréquenté, je réponds au préalable que c’est justement parce qu’il est verrouillé et qu’il n’est pas utilisé comme il le devrait qu’il est délaissé par les socios, aucune publicité n’ayant d’ailleurs été faite sur son existence et son rôle depuis très longtemps. Mais surtout, je trouve que les bannissements révèlent le mal profond qui affecte le fonctionnement du Média, en contradiction avec son manifeste et même les principes les plus élémentaires du droit. Et il me semble que c’est grave, surtout pour une coopérative qui devrait être une vitrine de ce qu’une entreprise non capitaliste et démocratique peut être. Avec les Socios Engagées et les membres du serveur Discord “Sauvons Le Média !” (ouvert à tout le monde), nous avons déjà fait quantité de propositions pour améliorer les choses, mais je suis le seul banni encore socio à avoir été réintégré sur le forum et ce n’est pas normal.
J’ai fait mes propres recherches, comme disent les conspis, pour voir sur quelle base des socios ou ex-socios ont été banni·e·s.
Commençons par un ancien socio qui avait rompu avec le Média à l’époque de la crise avec Denis Robert. Etant modérateur bénévole à l’époque, je me souviens qu’il avait défendu avec véhémence la cause de celui qu’il soutenait alors (il en est revenu depuis), et il y avait peut-être matière (ce n’est pas une science exacte), sur la base de la charte du forum, à modérer certains de ses messages, voire à le sanctionner. Après quelques signalements gérés par l’équipe de modération, c’est finalement l’administration du Média qui avait décidé de le bannir, d’abord 24h puis carrément 4 mois, puis définitivement en mai 2021,
sur la base d’un dossier dont je n’ai pas eu les détails à l’époque (la dernière sanction fut justifiée par le fait qu’il avait enfreint les Conditions Générales d’Utilisation, en se servant du compte d’une autre personne pour poster un message). Admettons qu’il y ait bien eu matière à bannissement (c’est ce que j’ai moi-même admis sur le moment sans me poser plus de questions, je l’avoue et le regrette). Nous sommes en 2024. Sur quelle base une personne bannie en 2021 peut-elle être encore sous le coup du bannissement 3 ans plus tard ? La charte du forum ne fixe aucune échelle de durée pour les bannissements de plus de 24h. Mais peut-on concevoir un bannissement à perpétuité ? Des années après, la personne peut avoir évolué, ne plus avoir de raison de perturber le forum, et on conviendra que c’est plutôt l’intérêt du Média que d’anciens socios qui avaient quitté l’aventure à l’occasion des différentes crises puissent éventuellement revenir au bercail. Accéder au forum pourrait même leur donner envie de se réabonner.
A noter qu’une autre ex-socio, partie du Média au même moment et pour les mêmes raisons (attachement à Denis Robert), avait, comme moi, reçu un avis de bannissement sans aucune mention du motif en novembre 2023, et a été, comme moi, également dé-bannie depuis sans aucune explication. Pour ce que j’en sais, elle est toujours fan de Denis Robert et surtout de son bras droit, et ne risque pas de sitôt de revenir au Média. Mais pourquoi lui laisser à elle le droit de revenir sur le forum et pas à un autre ex-socio ? C’est l’arbitraire le plus total. Et ce n’est pas normal qu’une coopérative se référant à un manifeste humaniste fonctionne sur une telle base.
Autre exemple de banni : Jean Bourrieau, qui a été socio fondateur, Volontaire (bénévole), membre du Conseil de surveillance et même président de celui-ci. Un pilier de la coopérative, donc, qui animait aussi une association locale de Socios très active… et qui ne veut désormais plus rien avoir à faire avec le Média. Je le précise pour montrer à quel point la dérive autoritaire de la direction du Média cause préjudice à la structure et lui fait perdre des abonné·e·s et des bonnes volontés. Ce n’est pas du “dénigrement” que de le dire. C’est la critique légitime d’un dysfonctionnement en vue d’obtenir une amélioration.
J’ai eu par le passé de nombreux désaccords avec Jean, et j’en ai toujours, mais cela ne nous a pas empêchés d’oeuvrer en bonne intelligence au sein des Correspondants Citoyens, par exemple (je le précise pour montrer à qui voudra l’entendre que c’est possible, normalement, entre adultes, de travailler ensemble même quand on a des désaccords). Le désengagement de Jean et de ses camarades rennais est une vraie perte pour le Média, car Jean avait contribué à un reportage du Média sur les réfugiés, avait envoyé de nombreuses images de manifestations pour les directs et les Instantanés du Média, venait régulièrement au siège du média à Montreuil soutenir l’équipe, avait contribué à la rédaction du Règlement Intérieur, avait initié avec d’autres membres du Conseil de surveillance d’alors un travail collaboratif sur le projet coopératif du Média avec des socios et des salarié·e·s (nous avions eu alors de sérieuses divergences mais l’initiative avait eu le mérite d’exister).
Jean m’a autorisé à publier les documents liés à son bannissement brutal du forum. C’est édifiant.
Comme moi, Jean avait reçu un avis de bannissement en novembre 2023, alors que le forum n’était plus accessible depuis plus d’un mois, avis ne contenant aucune explication. Le forum n’a été rétabli que le 13 février 2024 et Jean, qui y apparaissait toujours comme “banni” a reçu le 19 février le mail suivant :
Les messages incriminés datent pour le plus récent du 15 octobre 2023. Le signataire de l’avis de bannissement prétend s’appuyer sur l’article 2 de la charte du forum :
“Le forum est un lieu d’échange mais aussi un lieu de travail pour une partie des travailleurs·euses de la coopérative, qu’ielles soient ou non sociétaires de celle-ci ielles seront protégé·e·s de tout dénigrement direct. Le Directoire se devant de veiller aux bonnes conditions de travail au sein de la coopérative, il se réserve le droit de faire intervenir l’administration du forum en cas de propos vexatoires”.
Pourtant, si on lit bien les deux premiers messages incriminés, on y apprend que Jean trouve injuste et insupportable d’être accusé de “harcèlement”, et qu’il déplore que ce type d’accusation soit une stratégie pour opposer artificiellement salarié·e·s et socios. C’est une prise de position que l’autre partie peut toujours essayer de réfuter, mais dans ces quelques phrases, Jean ne procède à aucun “dénigrement direct” ou “propos vexatoires” à l’encontre d’un·e ou plusieurs salarié·e·s. Ce qu’il affirme est d’ailleurs tout à fait avéré : des membres du Directoire du Média ou le rédacteur en chef ont parfois usé de cette accusation sur le forum ou sur Twitter, lorsque des socios se plaignaient de dysfonctionnements dans la coopérative ou de censure sur le forum. Critiquer une stratégie de victimisation dans le cadre d’un débat sur le fonctionnement de la structure, ce n’est pas du “dénigrement” : c’est la critique d’une stratégie. En outre, ce que dit Jean à propos du bug du forum est aussi une critique légitime : j’ai déjà souligné aussi dans ces Chroniques les invraisemblances et les incohérences dans l’épopée du “bug” et l’escalade de censure qui en avait été le contexte.
Bref, l’invocation de l’article 2 de la charte du forum pour bannir Jean me semble tout à fait abusive et donc contestable (le Conseil de surveillance a d’ailleurs été avisé des contestations et, selon mes informations, a soulevé le problème auprès du Directoire… qui persiste à faire la sourde oreille). Mais il y a plus grave : cet article 2 de la charte du forum a été remanié par l’administrateur, sans consulter personne, après les messages incriminés, pendant que le forum était inaccessible, et les socios n’ont pu prendre connaissance de cette nouvelle charte que le 13 février 2024. L’article 2 originel ne contenait pas la phrase qui est utilisée pour le bannissement de Jean. Autrement dit, c’est en vertu d’une application rétroactive d’une règle ajoutée pour la circonstance par l’administrateur que Jean se retrouve banni. Comme je le rappelais dans le courrier que j’ai adressé à ce sujet au Conseil de Surveillance, seul le régime de Vichy, historiquement, a pratiqué en France une telle rétroactivité des lois. Ce n’est pas possible de tolérer de telles pratiques au Média.
Enfin, un troisième message de Jean, datant de septembre, lui, est incriminé comme contenant “des affirmations dénuées de réalité”, ce qui “tendrait à considérer” qu’il y a “intention malveillante”. Or dans le passage pointé, Jean expliquait les raisons de sa démission du Conseil de surveillance et du bénévolat : il se plaignait que des bénévoles aient été qualifiés de “socios malveillants” par des membres des instances dirigeantes, ce qui a bien été le cas (et s’en offusquer semble plutôt légitime) ; il pointait aussi des incidents survenus au sein du Conseil de surveillance en 2023. Renseignement pris auprès d’autres membres du CS de l’époque, ce que relatait Jean n’est pas du tout dénué de réalité et s’est bel et bien produit. Son seul “crime” est donc d’avoir dit la vérité. Et à ce jour (espérons que cela ne change pas sitôt que j’aurai publié ces lignes), aucun article de la charte du forum n’interdit de dire la vérité ni de critiquer des dysfonctionnements dans les instances du Média. Le 23 septembre 2023, l’équipe de modération bénévole avait d’ailleurs reçu un signalement émanant de l’administrateur lui-même, pour “Dénigrement, attaque personnelle et accusation directe contre un salarié” (on reconnaît bien là la notion de “dénigrement direct” contre un salarié que l’administrateur ajoutera par la suite à la charte du forum pour justifier le bannissement). Sans attendre l’avis de l’équipe de modération, l’auteur du signalement avait placé directement le message visé dans une zone invisible au public, moyen de censure qui sera généralisé par la suite à toute une partie du forum. Dans une discussion sur Telegram avec l’équipe de modération, il avait alors justifié son signalement par ces mots : “C’est de la provocation, du dénigrement du Média avec en prime une jolie petite accusation pour ma pomme.” L’équipe de modération lui avait alors répondu que “faire disparaitre le message ne résout pas le problème posé, et ce serait bien que le Directoire et le CS mis en cause en soient informés, et y répondent publiquement.” Puisque l’équipe de modération n’était pas d’accord pour censurer le message, l’administrateur en avait alors outrepassé l’avis en décidant le 27 septembre 2023 que “Ses propos sont inacceptables sur le forum du Média, ils sont supprimés, il en est informé. Si cela ne lui convient pas c’est bien dommage mais cela restera en l’état”. Pour que cela reste vraiment en l’état, il y a ensuite eu bannissement puis modification de la charte pendant le shut down du forum pour justifier a posteriori ce bannissement.
D’autres anciens bénévoles et également socios de longue date ont eu droit au même traitement lunaire. Pour l’un d’eux, sur la base du même article 2 de la charte du forum trafiquée dans le but de justifier après coup les bannissements, les messages incriminés sont :
“Donc au lieu d’apporter des éléments de réponse aux questions soulevées, vous… coupez le forum. Démonstration éclatante que le Média fonctionne normalement.”
(message du 6 octobre 2023, en réaction à l’invisibilisation du forum sur le site du Média)
(message du 13 octobre 2023, en réaction à un commentaire de l’administrateur expliquant que la relance du travail collaboratif mettant en valeur le forum n’était pas envisageable dans la situation actuelle)
‘Tu voudrais qu’on comprenne que tu veux travailler collaborativement tout en décidant tout seul quand et comment ? Tu testes ton nouveau sketch là ?”
(message du 23 octobre 2023, en réaction à la censure de la lettre de démission de Jean)
“Ce qui est inquiétant, c’est ta facilité à “modérer” par la suppression tous les messages qui te déplaisent. Après autant de services rendus, Jean avait bien le droit d’exprimer ce pourquoi il décide d’arrêter le bénévolat. Mais peut-être n’avons nous pas compris à quel point le Media est pur et parfait dans sa relation aux socios et aux bénévoles…”
De toute évidence, ces trois messages s’inscrivent dans le cadre d’un débat légitime sur la censure du forum par l’administrateur. Ils constituent une critique ironique d’un fonctionnement pour le moins contestable. Que le socio auteur de ces lignes écope d’un bannissement perpétuel (cela fait déjà 6 mois que le premier avis de bannissement a été envoyé) est lunaire et indigne.
Le 4 août 2023, un autre bénévole et sa compagne avaient publié conjointement un message pour annoncer leur intention de quitter bientôt le Média. Ils y exprimaient différentes critiques contre des dysfonctionnements. Personnellement, je n’étais pas d’accord avec certaines que je trouvais injustes ou infondées, et je l’avais fait savoir, comme quoi il était tout à fait possible de les réfuter sans réprimer. Mais l’administrateur se sentant visiblement mis en cause, alors qu’il n’était pas nommé dans le message, l’avait selon mes sources signalé lui-même pour : “Diffamation publique, propos accusatoires non étayés d’élément de preuve contre d’autres sociétaires.” En réalité, le passage visé, dont il exigeait la suppression, était celui qui évoquait des “conflits d’intérêts” :
“Ce qui me (nous) fait le plus mal, c’est de voir le climat de méfiance, les a-priori suspicieux à l’encontre des socios. Les réponses du média aux différentes interventions sur le forum en sont des preuves évidentes et sont en total décalage avec l’esprit nous animant.
J’affirme que NON, nous ne faisons pas partie d’un je ne sais quel obscur complot contre LeMédiatv parce que nous pointons des dysfonctionnements statutaires, ou exprimons des divergences sur tel ou tel point ! (…)
Enfin, et pour terminer, nous évoquons le problème majeur du conflit d’intérêt que constitue la présence de 2 membres d’une même famille : l’un dans la structure de décision, l’autre dans son instance de surveillance !!!
Nous n’attaquons nullement les personnes à titre personnel mais les fonctions, pour nous incompatibles et structurellement très dangereuses pour le fonctionnement de LeMédiatv en cas d’altération du réel contre-pouvoir !”
Il n’y avait évidemment rien de diffamatoire dans ces propos. Mais le crime impardonnable de ces socios était d’avoir osé soulever la question des risques de conflits d’intérêts du fait de liens matrimoniaux existant entre deux membres du Directoire et deux membres du Conseil de surveillance… chargé de contrôler le Directoire. Il était tout à fait possible à l’administrateur qui se sentait visé parce qu’il était lui-même une des quatre personnes dans cette situation de répondre ce qui m’a été plus tard avoué lors de la “réunion du Mordor“, à savoir que dans une petite structure coopérative, il y a toujours des conflits d’intérêts. Il était possible également, au lieu de nier ce fait et d’en criminaliser l’évocation, d’accepter de discuter avec les sociétaires de solutions pour limiter les risques. Mais outrepassant l’avis de l’équipe de modération, l’administrateur, là aussi, a banni d’office ces socios pour 48h. Par la suite, il a à nouveau invoqué les Conditions Générales d’Utilisation pour réprimer le fait que ce socio avait utilisé le compte de sa compagne à un moment où son propre compte était limité suite à un problème de paiement de l’abonnement par carte bleue (problème dont l’administrateur était informé), et le bannissement a été prolongé. Bizarrement, cet ex-socio, lui, n’est à ce jour plus banni, contrairement à celui cité plus haut, toujours banni depuis 2021. Ce qui est beau, avec l’arbitraire et l’absurde, c’est qu’on peut toujours être surpris : y a pas de logique, ça dépend du vent ou de l’humeur…
A ma connaissance, deux autres ex-bénévoles sont également toujours banni·e·s. Dans le mail qu’a reçu l’un deux le 19 février 2024 (3 mois après le bannissement), deux articles de la charte, dont le fameux article 2 révisé pour la circonstance, sont invoqués, mais sans aucune pièce à l’appui. Il est juste question de “messages dénigrants” et de “multiples signalements”. Renseignement pris, un de ces signalements a été rédigé comme suit le 6 juillet 2023 :
“”Cela expliquerait pourquoi le Directoire a verrouillé la possibilité d’une AG mixte ? Vraiment très intéressant !” + “Le CS, représentant de tous les sociétaires, valide donc le verrouillage de l’AG (non mixte) annuelle”
Dénigrement des instances Directoire et CS avec utilisation répétée d’affirmations erronées dans le but de discréditer ces instances mettant en difficulté le bon fonctionnement de la coopérative.”
Qui peut donc bien être l’auteur de ce signalement considérant comme du “dénigrement” une critique de dysfonctionnements qui mettaient pour le coup en difficulté le bon fonctionnement de la coopérative (la preuve en est qu’aucune proposition de socios n’a pu être mise à l’ordre du jour de l’AG 2023) ? Un auteur mettant un soin acharné à vouloir faire croire que c’est la critique des dysfonctionnements qui met en difficulté le bon fonctionnement de la coopérative et non les dysfonctionnements eux-mêmes. Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps : il s’agit bien de l’administrateur du forum, responsable Support et Communauté, référent des bénévoles, membre du Conseil de surveillance puis du Directoire… et signataire de tous les avis de bannissement.
J’ai bien conscience qu’en relatant ces nombreux dysfonctionnements je cours moi-même le risque d’être accusé de “dénigrement”, voire de “dénigrement direct”, voire de “propos vexatoires”. Cut the crap ! A un moment, il va falloir arrêter ces conneries. Ce système arbitraire et insensé doit cesser. Loin de dénigrer personnellement les responsables de cette situation, nous avons proposé avec d’autres socios et bénévoles (dans les rapports du groupe de soutien coopératif aux bénévoles, dans des publications sur le forum, sur des blogs, dans des courriers au directoire et au conseil de surveillance, dans des échanges privés avec certains responsables) des solutions concrètes pour éviter par exemple qu’un salarié soit exposé seul à tous les mécontentements et soit acculé à une fuite en avant autoritaire. Certaines propositions seront bientôt postées en ce sens pour l’AG 2024. J’invite le Directoire du Média à sortir de sa tour d’ivoire, à annuler tous les bannissements et à renouer le dialogue avec les sociétaires, et j’invite les sociétaires du Média à venir soutenir nos propositions (celles qui réuniront 194 signatures, si mes calculs sont bons, seront mises d’office à l’ordre du jour de l’AG même si le Directoire ne le veut pas).
Edit : le 11 mai 2024, une camarade socio ayant posté un lien vers le présent article sur le forum, l’administrateur l’a supprimé, avec ce commentaire… qui illustre parfaitement tout ce qui est démontré dans l’article :
A suivre…
Autres épisodes :
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 11
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 10
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 9
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 8
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 7
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 6
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 5
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 4
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 3
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 2
- Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 1
” Une plateforme en ligne doit permettre l’information des sociétaires sur cette procédure, le recueil des propositions ainsi que les votes sur ces propositions entre J-50 et J-25.”
J’ai déjà déposé trois propositions de résolutions, et en tout notre groupe de travail “Sauvons le Média!” en a déposé sept. A ce jour ces résolutions n’apparaissent pas encore sur le site. J’espère que le Directoire ne va pas faire trainer trop longtemps la phase d’étude de conformité de nos résolutions, ce qui réduirait d’autant le temps dévolu à l’expression des soutiens qui doit atteindre 5% du nombre de sociétaires, c’est- à-dire 194 voix, et mettrait concrètement en échec la possibilité pour les sociétaires d’exprimer leurs vues. Inch’Allah!