Les chroniques de Le Banni (de Le Média), épisode 11

Résumé de l'épisode précédent : Bénévhôl, le guerrier de Kohop, a été banni de Lmédiâh par la triade Khakobb. 
Après avoir parcouru steppes arides et marécages boueux pour rassembler réprouvés et Sociôhs épars, il a retrouvé droit de cité et a même réussi à s'introduire dans le saint des saints : le Cénacle de Surveillance. Mais il est alors trahi par son vieux compagnon Antohân l'Imposteur, qui a piégé ou détruit tous ses refuges secrets, le privant de nombreuses armes et possibilités de repli.
Il est bien toujours LE BANNI.

Quelques éclaircies dans la coopérative du Média

Depuis le dernier épisode, il y a eu du nouveau au sein de la SCIC du Média. Les menaces à peine voilées de re-bannissement qui m’avaient été adressées sur le forum n’ont pas été concrétisées, et j’ai même soudain (sans explication) retrouvé plein accès à la boucle Telegram. Il est toutefois trop tôt pour décréter la fin de mon bannissement : je n’ai en effet toujours pas retrouvé accès aux groupes Facebook du Média (du moins, je sais qu’il en reste un : “Le mur de l’info des socios“, dont j’ai longtemps été un des modérateurs). Et je n’ai pas été réintégré parmi les Correspondant·e·s Citoyen·ne·s ni dans le groupe de soutien coopératif aux bénévoles (qui n’existe en réalité même plus… alors que sa création avait été votée par l’AG 2022, vote qui devrait donc engager le Directoire, qu’il le veuille ou non). Je n’ai d’ailleurs jamais été informé des motifs de la rupture de mes conventions de bénévolat, j’ai contesté ces décisions arbitraires inexpliquées, et j’ai réclamé ma réintégration… en vain. J’ai continué à oeuvrer bénévolement malgré mon éviction à la promotion du Média (avec les Socios Engagé·e·s) et à la couverture vidéo de certaines manifs ainsi qu’à la relance d’un réseau de Correspondant·e·s. Je réclame toujours ma réintégration dans les Correspondant·e·s Citoyen·ne·s conventionné·e·s et dans le groupe de soutien coopératif aux bénévoles. J’ai également postulé pour reprendre part à la modération bénévole du forum, à laquelle j’avais déjà contribué en 2019 et 2020. La seule réponse du Directoire a été qu’il n’y avait personne de disponible parmi les salarié·e·s pour être référent·e des bénévoles. Cette réponse n’est pas convaincante, car en réalité, il est tout à fait possible de mettre en place un fonctionnement qui ne cause aucune surcharge de travail pour le ou la référent·e, ce que nous sommes d’ailleurs en train de prouver avec les (vrai·e·s) Socios Engagé·e·s en reconstituant sans référent officiel un groupe de correspondant·e·s bénévoles qui a déjà permis de couvrir dans plusieurs villes la manifestation du 7 septembre 2024 ou celle du 21 septembre, et de fournir des images à la rédaction du Média avec laquelle un contact peut tout à fait se nouer efficacement sans passer par l’ancien référent devenu bloquant.

Lors de la dernière AG, des Volontaires (bénévoles conventionné·e·s) ont bel et bien pu candidater et être élus au Conseil de surveillance, ce qui prouve que le Directoire a bien été en mesure de renouveler leur convention de bénévolat avant l’AG de juin 2024 avec un référent (le titulaire actuel et le suppléant issus du collège des Volontaires au sein du CS sont bien des Correspondants Citoyens conventionnés, preuve qu’il existe bien pour eux un référent en titre qui a accepté de l’être). Le non-renouvellement de mes conventions n’est donc pas dû à un manque de moyens humains, comme je l’expliquais déjà il y a quelques mois, mais à une purge délibérée des bénévoles les plus actifs pour des raisons n’ayant rien à voir avec l’exercice de leur mission (aucun grief ne leur a d’ailleurs jamais été énoncé) mais tout à voir avec des désaccords exprimés en tant que sociétaires sur le fonctionnement de la SCIC. Personnellement, je ne demande à ce stade la tête de personne et je peux admettre que des malentendus et des situations de stress puissent conduire à des erreurs. Mais rien ne peut justifier de perpétuer obstinément une situation de blocage préjudiciable au Média et parfaitement dépassable.

Après le fiasco de la plateforme de propositions de résolutions pour l’AG 2024 (dont je rendrai compte ultérieurement), j’ai été moi-même élu membre du Conseil de surveillance du Média, ayant candidaté pour le collège des Socios (puisqu’exclu de facto par le Directoire du collège des Volontaires). Bien sûr, je dois cette élection au coquin de sort et au plébiscite des sociétaires, et non à l’instance qui m’avait banni précédemment du forum (et des autres supports du Média et des Volontaires). Mais on dira tout de même que je suis bien moins banni qu’il y a quelques mois. Et en tant que membre du Conseil de surveillance, je peux à présent poursuivre mon action (notamment en faveur de la reconstruction d’un réseau de bénévoles) au sein d’une des instances dirigeantes du Média, de laquelle le Directoire n’a pas le pouvoir de m’exclure. Je repense avec amusement à la réunion de janvier 2024 où il m’avait été assené “la suite se fera sans toi”. Eh bien non : “on est là, on est là…”.

D’un bannissement l’autre

Ces chroniques du Banni auraient donc pu s’arrêter là, “la suite” se déroulant en partie sur le terrain du Conseil de surveillance, donc en interne. Pourtant, il m’est arrivé, ainsi qu’à ma camarade Michèle une drôle de mésaventure (drôle car ridicule, mais assez désagréable et décevante, en fait) : nous avons été brusquement banni·e·s (décidément, c’est à la mode) de la plupart des comptes de réseaux sociaux des Socios Engagé·e·s et de quelques serveurs Discord qui nous servaient d’outils de travail et d’archivage. Et celui qui a ainsi cassé toutes nos bécanes ou se les est appropriées sans vergogne n’était autre qu’Antoine, le camarade avec qui nous avions créé ce collectif de défense du Média en 2021, après d’autres travaux communs (autour du forum notamment).

bécanes
Cette vitrine n’a rien à voir avec notre Antoine, mais l’analogie est amusante.

Antoine (du moins est-ce le nom sous lequel il présentait notre émission Atelier 11 sur Twitch), c’est ce gars vegan à l’esprit mordant avec qui on s’était bien marré à contrer les fans de Denis Robert les plus enragés, à défendre le projet coopératif du Média de façon amusante et inventive, à interviewer les salarié·e·s du Média, à venir défendre la structure devant les caméras du Média à Montreuil pour informer les socios, à couvrir au milieu des lacrymos les manifs pour les retraites aux côtés des deux Lisa, de Nico, de Cemil… Un bon camarade. Un copain.

Alors comment en est-on arrivé là ? Rien que de très ordinaire dans un collectif : des petits désaccords qui surgissent, qui se transforment en divergences plus profondes… ce qui n’est pas un problème en soi, car à tout moment, il aurait été possible de trouver un modus vivendi, ou d’arrêter d’oeuvrer ensemble et de décider en bonne intelligence ce qu’on faisait des outils communs (gel, répartition, changement de nom…). Ce qui sort un peu plus de l’ordinaire, c’est qu’Antoine a refusé toute possibilité de sortie honorable et s’est livré à un brutal coup de force suivi d’une imposture tout à fait déshonorante.

Pour le dire simplement, la divergence a porté sur l’attitude à adopter par rapport au Média. Nous avions en commun le fait d’avoir beaucoup donné de notre temps et de notre énergie pour soutenir le projet, le défendre, créer des liens avec les travailleur·euse·s de la coopérative, pour finalement être déçus par le fonctionnement des instances, et par des méthodes indignes employées pour nous museler, au point de songer un moment à nous rebaptiser “Socios Dégagé·e·s”. Mais alors que Michèle et moi souhaitions continuer à soutenir la structure et agir en son sein (pour corriger ce qui selon nous devait l’être, lutter contre des dérives et surmonter les blocages auxquels nous étions confronté·e·s), Antoine, lui, a complètement cessé de soutenir le projet, jurant bientôt que c’était une affaire de mois avant qu’il se désabonne (au mieux après l’AG 2024), décrétant que la forme SCIC était inadaptée, ne croyant pas à une amélioration possible, et se berçant de l’illusion que les dirigeant·e·s avec qui nous avions eu quelques désaccords allaient se retrouver en prison.

A vrai dire, même lorsque nous poursuivions les mêmes buts (promouvoir et défendre la coopérative), il y avait eu des signes avant-coureurs de divergences sur les moyens utilisés. Plus d’une fois, nous avions dû freiner Antoine qui était prêt à user de supercheries, de provocations, d’attaques personnelles, et tant que nous étions d’accord sur l’objectif, nous pouvions encore en discutant le convaincre de renoncer à user de moyens contraires (à nos yeux) aux fins que nous poursuivions. Mais au fur et à mesure que le désaccord naissait quant à l’objectif, Antoine a eu de plus en plus de mal à accepter nos réticences et nos objections d’ordre éthique, refusant qu’on lui fasse “la morale” et refusant finalement même de se plier au simple bon-sens démocratique qui veut que dans un collectif, en cas de dissensus, on décide, à la majorité (et jusqu’à nouvel ordre, dans un collectif de 3 personnes, 2 membres sur 3 forment bien une majorité). A l’inverse, il s’est peu à peu totalement désintéressé de nos actions constructives. Par exemple, il n’a pris aucune part à l’élaboration d’un appel à reconstruire le projet coopératif que nous avions publié en janvier 2024 avec d’autres socios, anciens socios et anciens bénévoles du Média (surmontant les désaccords que nous avions pu avoir par le passé avec certain·e·s). Il a même tenté le plus possible d’en freiner la publication, se berçant là aussi de l’illusion que des échanges avec une journaliste d’Arrêt sur image au sujet de la façon autoritaire dont nous étions traités allaient causer une sorte de déflagration avec laquelle notre texte ne pourrait qu’interférer (la journaliste a au contraire vite établi un silence radio dont je n’ai pas l’explication, mais la hargne d’Antoine et ses rêves de destruction n’ont sans doute pas contribué à notre crédibilité ; en guise de déflagration… il n’y a pas même eu un pschitt, et notre communiqué, pour confidentiel qu’il restât, n’en fut pas moins le seul document public à rendre compte des problèmes internes du Média). Antoine qui n’y allait pas de main morte via notre compte Twitter quand il critiquait la direction du Média, semblait aussi craindre paradoxalement que le directoire ne tire prétexte de notre communiqué pour exercer contre nous d’autres représailles (mais lesquelles ? nous étions déjà presque tous·tes banni·e·s de tout)… Michèle et moi commencions à trouver gênante cette manie qu’avait Antoine de se dégonfler dès qu’il fallait assumer individuellement une critique et d’utiliser le compte Twitter du collectif pour se défouler derrière un anonymat qui ne trompait personne : tous les gens qui nous connaissaient savaient très bien que derrière le compte des “Socios Engagé·e·s”, c’était Antoine qui rédigeait les tweets les plus sarcastiques et que c’était moi qui postais des threads de vidéos de manifs, par exemple. Alors que, même viré des Correspondant·e·s Citoyen·ne·s, je continuais à effectuer quelques reportages en manifs et à mettre les images à disposition du Média, Antoine, lui, avait cessé tout reportage dès le printemps 2023. C’était une autre de nos divergences : passé le premier moment de stupeur et d’abattement quand nous avions été déçus par certaines actions du directoire à cette époque, j’avais pris le parti de continuer quand-même ce travail bénévole, quitte d’ailleurs à revenir par la fenêtre quand on me fermait la porte au nez, alors qu’Antoine s’était laissé envahir par le ressentiment et ne voulait plus rien faire de positif pour le Média.

Entendons-nous bien : je comprends tout à fait que la déception, l’impatience ou la lassitude puissent l’emporter après des années de soutien à un Média qui a connu maintes crises, et je ne reproche rien aux camarades qui font le choix de quitter le navire à un moment ou à un autre. Mais nous étions trois membres actifs des Socios Engagé·e·s et en tant que collectif créé pour soutenir le projet coopératif du Média, nous n’avions pas vocation à servir d’exutoire au ressentiment personnel d’Antoine. Je lui ai plusieurs fois rappelé qu’il était libre de poster ce qu’il voulait avec son (ou ses) propre(s) compte(s), mais que les publications faites avec les comptes des Socios Engagé·e·s devaient exprimer ce qui faisait consensus pour le collectif. Moi-même, lorsque j’ai voulu exprimer mon point de vue personnel sur ce qui se passait au sein de la coopérative du Média, je l’ai fait en utilisant ce blog, par exemple, pour ne pas engager mes camarades des Socios Engagé·e·s dans une expression ne faisant pas forcément consensus entre nous (et pour ne pas être bridé non plus par la recherche du consensus dans mon expression spontanée). Le problème, c’est qu’Antoine a commencé à se braquer, à parler sarcastiquement de “politburo” quand on lui demandait d’éviter de poster des choses avec lesquelles on n’était pas d’accord (sur le fond ou la forme) ou de corriger un propos contestable qu’il avait lancé sans nous consulter. Prenant prétexte du fait qu’il avait supprimé son compte X personnel par posture anti-Musk (choix respectable au demeurant), il refusait de poster ses opinions les plus personnelles sous ses propres couleurs et prétendait continuer à utiliser pour cela le compte commun, sans se rendre compte de la contradiction qu’il y avait à utiliser ce compte collectif sur une plateforme qu’il boudait à présent à titre personnel.

Antoine n’a pris aucune part non plus à la création du collectif “Sauvons le Média”. La seule chose qu’il ait faite, et qu’on a eu bien tort de lui déléguer, c’est de créer le serveur Discord qu’on a utilisé pour cette nouvelle initiative, conséquence du verrouillage et de la fermeture du forum du Média. Pour contourner cet obstacle, nous voulions sur ce serveur faire venir des socios, des bénévoles, mais aussi des anciens socios et quiconque serait intéressé par la vie de la coopérative. Alors que je tenais à ce que tout soit ouvert et transparent, Antoine nous a inondé de sarcasmes sur le fait que n’importe qui allait pouvoir venir en planque observer ce qu’on faisait. J’ai eu beau lui expliquer que oui, justement, on allait donner une leçon de transparence, qu’on n’avait rien à cacher, qu’on se doutait que ceux qui nous avaient bannis allaient venir aux nouvelles (et on sait que l’un au moins d’entre eux l’a fait et est aussi à nouveau en planque dans notre boucle Telegram), cela ne l’a pas convaincu, et il n’a pris aucune part aux travaux que nous avons réalisés sur ce support en vue de l’AG 2024. Il s’est complètement mis en retrait de l’action collective, affirmant même qu’il attendait jusqu’à l’AG mais qu’après, il quitterait l’aventure. Le 13 juillet 2024, il nous confirmait qu’il n’y croyait plus du tout :

“Par ailleurs je doute de la possible évolution d’un média vraiment démocratique qui sera toujours en proie aux velléités individuelles comme c’est déjà le cas (et ça l’a toujours été). Le format coopérative ne change rien, c’était une sorte de Graal mais force est de constater que ça n’a pas marché”.

Antoine était de surcroît occupé ailleurs depuis quelques mois puisqu’il aidait Thomas Dietrich à développer sa chaîne Chroniques de Françafrique. De notre côté, avec Michèle des Socios Engagé·e·s, nous apprécions le travail de Thomas et nous nous réjouissons qu’après son départ du Média, il ait monté ce nouveau projet, mais nous restons attachés à la structure coopérative du Média, au-delà des désaccords que nous pouvons avoir sur certaines questions avec sa direction. Ainsi, alors même que j’étais banni du forum (entre autres) et que mes conventions de bénévolat étaient rompues arbitrairement, j’ai continué à couvrir des manifs et à mettre les images à la disposition de la rédaction du Média, et j’ai continué à m’investir avec Michèle et d’autres membres du collectif “Sauvons le Média” dans le travail préparatoire à l’AG 2024. Nous nous sommes même porté·e·s volontaires pour siéger au Conseil de surveillance de la SCIC. Antoine, lui, n’a rien fait de tout cela.

Parallèlement, les échanges entre nous se compliquaient du fait qu’il s’était mis dans la tête que mon débannissement du forum du Média en février 2024 (quand lui restait banni) résultait d’une complaisance de ma part envers le Directoire qui nous avait bannis. Idée grotesque démentie par les faits : il suffit de lire ces chroniques pour vérifier que, sans jamais avoir sombré dans la rage stérile qui anime Antoine, je n’ai jamais non plus eu la moindre complaisance envers les décisions critiquables du Directoire, que loin de me satisfaire de mon débannissement (tout aussi arbitraire que mon bannissement), j’ai continué à réclamer la réintégration de tous·tes les banni·e·s, que les résolutions que j’ai proposées et défendues sur le forum pour l’AG 2024 m’ont valu de nouvelles menaces de bannissement, et que je n’ai pas varié d’un iota sur mes revendications.

Comme il prenait de plus en plus mal le fait qu’on n’applaudisse pas ses sarcasmes constants contre le Média, voire qu’on le contredise, j’ai suggéré qu’on arrête tout et que chacun·e réfléchisse à ce qu’iel voulait faire et sous quelle forme, sans embarquer les autres de force dans une voie non consensuelle.

Antoine a alors donné des signes de ce qui se préparait, nous faisant craindre le pire… mais c’était tellement énorme que jusqu’au bout, nous avons espéré qu’il se reprendrait. Il a par exemple effacé purement et simplement un propos pourtant anodin, mais qui lui avait déplu, que j’avais tenu dans une conversation sur un de nos salons Discord. Il a changé sans crier gare le mot de passe du compte X, ce qui m’a empêché d’y publier un thread lors d’un reportage en manif (j’ai dû le faire sur mon compte personnel), et il a ensuite trainé les pieds avant de nous donner le nouveau mot de passe, ayant mis en place entre-temps une double authentification passant forcément par lui. Ensuite, notre compte Gmail a subitement été vidé de tout son contenu, Antoine prétextant alors l’effet inattendu d’un plug-in que personne ne lui avait jamais demandé d’installer. Des problèmes sont ensuite apparus sur nos différents serveurs Discord, où Antoine avait, là aussi sans nous demander notre avis, installé des “sécurités”.

screenshot du Discord "Sauvons le Média"
Screenshot du Serveur Discord “Sauvons le Média” le 12 juillet 2024

En fait, il était en train de verrouiller son contrôle sur tous nos supports et de se ménager la possibilité de nous en virer. Ce qu’il fit effectivement lorsque nous eûmes le malheur de nous opposer à une attaque qu’il avait postée contre le Média à propos de la candidature pour la TNT devant l’ARCOM. Nous lui demandâmes d’abord de supprimer ce qu’il avait posté sans nous consulter, et comme il faisait le mort, nous finîmes par le supprimer nous-mêmes, le priant de bien vouloir discuter collectivement de la formulation avant tout nouveau post. Sa seule réponse fut de changer à nouveau le mot de passe, nous retirant pour de bon l’accès au compte. Après avoir été banni arbitrairement du forum du Média et de quelques autres supports, je me retrouvais soudain banni des supports des Socios Engagé·e·s !

Prétextant avoir subi une odieuse “censure”, celui qui avait déjà supprimé quelques temps plus tôt sans crier gare un de mes commentaires sur un autre des nos serveurs Discord eut alors le culot de nous retirer les droits d’administration du serveur Discord “Sauvons le Média”, “afin de ne pas risquer un geste irréparable”… geste irréparable qu’il s’apprêtait en réalité à commettre lui-même.

screenshot du Discord "Sauvons le Média"
Screenshot du Discord “Sauvons le Média”, le 13 juillet 2024

Ignorant nos protestations, Antoine détruisit en effet dans la foulée tous nos serveurs Discord, qui abritaient des années d’archives de nos travaux concernant le forum, la SCIC, les actions des Socios Engagé·e·s… Il détruisit aussi le serveur “Sauvons le Média”, initiative à laquelle il n’avait jamais cru et à laquelle il n’avait jamais pris part, pénalisant du même coup les gens qui nous y avaient rejoints. Il suspendit aussi notre compte Instagram et notre chaine Twitch, preuve qu’il n’avait aucune intention de continuer, même seul (après nous avoir banni de nos différents supports), sous une quelconque forme même dévoyée, le travail des Socios Engagé·e·s. Et il essaya enfin de faire de même avec notre chaine YouTube et notre page Facebook.

screenshot de Facebook
Screenshot de notifications Facebook le 13 juillet 2024

Manque de bol pour lui : c’est moi qui avais créé ces deux supports et en restait donc l’indéboulonnable propriétaire ; il réussit, via le compte Meta business avec lequel il avait lié page Facebook et compte Instagram à saboter notre vieille page (sans parvenir à la détruire ni à m’en retirer la propriété, mais à cause de ses conneries, elle reste maintenant suspendue par Meta pour plusieurs années), mais il ne put rien faire contre la chaine YouTube, dont je gardais heureusement le contrôle.

screenshot de Facebook
On s’était dit “rendez-vous dans 10 ans” : j’y serai !

Antoine brasse de l’air

brasserie
Nos vieux comptes volés finiront-ils chez un brocanteur ?

Depuis, avec Michèle, nous avons créé de nouveaux comptes X, Mastodon, Facebook, Instagram, Twitch, pour remonter la pente, tel Sisyphe (qui devint le nouvel avatar de nos comptes) et même étendu nos activités à Bluesky, Threads, TikTok et Telegram. Si Antoine nous avait proposé de geler les supports des Socios Engagé·e·s et de repartir chacun·e vers les projets de nos choix sous une nouvelle appellation, nous l’aurions accepté sans problème. Mais une fois qu’il nous avait banni brutalement des supports communs et avait détruit des années de travail, il n’y avait plus aucune raison que nous cédions devant cette brutalité destructrice et nous avons donc conservé le nom et le logo des Socios Engagé·e·s, d’autant plus que contrairement à Antoine, nous n’avons jamais exprimé, nous, l’intention de nous désabonner du Média ni de nous désengager de la coopérative.

Nous sommes les Socios Engagé·e·s

Nous avons bien l’intention de continuer les actions passées des Socios Engagé·e·s : production de visuels de promotion du Média, de reportages en manif, implication dans les affaires de la SCIC… On peut même dire que sans le boulet qu’était devenu Antoine ces derniers mois, on a regagné en motivation et en créativité.

Antoine, lui, ne fait plus rien du tout pour le Média. Mais au lieu de lâcher l’affaire, voyant que son sabotage ne nous empêche pas de continuer, il se compromet à présent dans une déshonorante et risible imposture. Il a en effet réactivé les anciens comptes X et Instagram qu’il nous avait volés, revenant même sur l’engagement que nous lui avions arraché fugacement de cesser d’utiliser le vieux compte X en échange de quoi nous laissions de notre côté aussi en sommeil l’ancienne page Facebook (on n’a jamais compris pourquoi il tenait tant à la détruire, mais l’essentiel était pour nous qu’il accepte de ne plus toucher aux autres outils qu’il nous avait volés). Il continue aujourd’hui à user de nos anciens comptes X, Mastodon et Instagram, prétendant même qu’une “nouvelle équipe” aurait pris la relève, ce qui n’est qu’une farce grotesque : toujours banni du forum du Média, n’ayant aucun moyen de contacter de nouveaux socios et surtout aucun projet d’action mobilisateur à proposer, il n’a aucune chance, contrairement à nous, de fédérer des gens. Tout cela est évidemment totalement bidon.

Voyant que nous nous étions aventuré vers de nouveaux réseaux (Bluesky, Threads), jusqu’ici ignorés des Socios Engagé·e·s, et que nous avions fait un linktree, il nous a pompé l’idée sans vergogne avec de nouveaux faux comptes de Socios Engagé·e·s.

Comme si ce n’était pas encore assez de mesquinerie et de déshonneur, Antoine est aussi allé (comme nous l’avons raconté sur le blog des vrai·e·s Socios Engagé·e·s) jusqu’à nous piquer le nouveau logo que nous avions adopté pour nous démarquer des vieux comptes qu’il nous avait volés. A peine avions-nous affiché nos nouvelles couleurs tournant autour de dégradés de violet (à la place du noir-blanc-rouge que nous avions auparavant) qu’Antoine s’en est emparé pour aggraver son imposture. Certains twittos se laisseront peut-être avoir par la supercherie, mais parti·e·s de rien au coeur de l’été, nous avons déjà un nouveau site et une audience en croissance rapide sur les différents réseaux. Notre reportage du 7 septembre a été vu plus de 1600 fois sur YouTube, ce qui est notre record pour ce type de vidéo qui dépasse rarement les 300 vues sur notre chaine, et une de nos vidéos a même fait plus de 20000 vues sur TikTok. Notre reportage du 21 septembre suit la même dynamique et est bien parti pour battre le record et dépasser les 2000 vues sur YouTube. Notre boucle Telegram a déjà 16 membres, ce qui excède de loin le nombre de personnes que nous avions pu rassembler par le passé sur les supports des Socios Engagé·e·s, et dépasse même le nombre de Correspondant·e·s Citoyen·ne·s que j’ai pu voir dans la boucle Telegram officielle des CC du Média lorsque j’en étais membre en 2023.

Bref, Antoine aura beau essayer pitoyablement de singer tout ce qu’on fait, le comparatif des actions concrètes dissipera vite toute illusion.

screenshot de Mastodon
Le 12 août 2024, Antoine l’imposteur affiche encore notre ancien logo des Socios Engagé·e·s sur le compte Mastodon qu’il s’est accaparé.

screenshot de Facebook
Le 13 août 2024, je poste sur notre nouvelle page Facebook notre tout nouveau logo violet.
screenshot de Mastodon
Screenshot du 21 août 2024 : l’imposteur affiche toujours notre ancien logo.
screenshot de Mastodon
Screenshot du 24 août 2024 : l’imposteur nous a piqué notre logo violet, tranquillou bilou.

On notera avec amusement que l’imposteur, ne se contentant pas de voler nos comptes et notre nouveau logo, s’affiche même comme “compte original [sic] des sociétaires du Média TV” après avoir prétendu être “créateur du collectif”. Tout cela est aussi ridicule que mensonger : non seulement Antoine n’est pas le “créateur du collectif” (qui a bien été dès l’origine un vrai collectif, avec donc plusieurs créateur·ice·s, qui existait même déjà avant sa venue, même s’il ne s’appelait pas encore “Socios Engagé·e·s”), et le compte originel des Socios Engagé·e·s, même avant d’être volé par un imposteur, n’a jamais été le compte des “sociétaires du Média”, car les Socios Engagé·e·s n’ont bien évidemment jamais eu la prétention d’être “les sociétaires du Média TV”. Nous sommes tout au plus une poignée, ce qui ne nous empêche pas d’être très actifs, et nous ne représentons en rien l’ensemble des sociétaires. Mais Antoine n’en est plus à une imposture près, visiblement.

Le plus pathétique là-dedans, c’est que cette supercherie ne peut mener à rien. Avec ses récriminations stériles, Antoine n’influencera pas le Média, il ne lui causera pas vraiment de tort non plus, pas même à nous les Socios Engagé·e·s qui prouvons par nos actions que nous sommes vraiment engagé·e·s pour la coopérative et continuons à croître pendant qu’Antoine ressasse inutilement ses vieilles rancoeurs.

J’ai en revanche quelques inquiétudes pour le camarade Thomas Dietrich qu’Antoine fait vœu de soutenir. En effet, après être parti en croisade contre le Média parce que celui-ci envisageait un prêt auprès du banquier Pigasse pour financer sa candidature à un canal TNT (qui coûterait des millions d’euros), Antoine s’en est pris à Guillaume Meurice (qu’il appréciait beaucoup naguère), “coupable” après son renvoi de France-Inter d’être allé travailler pour Radio Nova, propriété du même Pigasse. Ce purisme pseudo-révolutionnaire est d’autant plus ridicule qu’Antoine n’a pas lui-même un mode de vie ou des engagements en rupture totale avec toute forme de subordination au Capital. A quelles extrémités pourrait-il être conduit si un jour un désaccord avec Thomas le pousse à le voir soudain comme un ennemi parce qu’il a dealé avec Xavier Niel et écrit des piges pour Marianne, propriété du milliardaire Křetínský ? On ne peut que conseiller à Thomas de sécuriser ses comptes YouTube, TikTok, etc. Avec Antoine lui donnant un coup de main pour la diffusion de ses vidéos, il n’est à l’abri de rien.

Screenshot de X
Screenshot d’un échange sur X entre l’imposteur et les (vraie·e·s) Socios Engagé·e·s,
le 25 août 2024

Michèle serait plutôt d’avis, je crois, de ne plus nous soucier du tout d’Antoine dorénavant et de tracer notre route, considérant qu’il finira par se lasser. Je n’en suis pas si sûr, et sans plus utiliser dorénavant les outils des Socios Engagé·e·s pour debunker les impostures d’Antoine (nous avons tant d’autres choses plus utiles à faire, c’est vrai), je prends ici en mon seul nom la responsabilité de la transparence, même si cela doit énerver encore l’imposteur. Expression de masculinité toxique insuffisamment déconstruite, légitime résistance face à des actes injustifiables qui se perpétuent alors qu’on n’a rien fait qui puisse justifier une telle rage, graphomanie mal placée (Serge Faubert m’avait autrefois traité de “hyène dactylographe”) ? Je ne chercherai pas à ce stade à trancher. Une chose est sûre : il ne tient de toutes façons qu’à Antoine d’arrêter ses conneries pour que je n’aie plus du tout à en parler. Cut the crap !

A suivre…

Autres épisodes :

Auteur/autrice : Serge Victor

Militant de gauche, écosocialiste, féministe, autogestionnaire

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