“Se réjouir du coming out monarchiste d’Emmanuel Macron, c’était, comme à chaque moment de Restauration et de contre-révolution de l’histoire de France, applaudir à l’affichage idéologique d’un tyran.
Je n’écris pas “tyran” à la légère.
Le mot nous vient du grec Τύραννος (turannos) qui désigne, dans l’Antiquité, un homme abusant d’un pouvoir absolu, selon Aristote entre autres. Le tyran, sans abolir les lois, se place au-dessus d’elles. Et, aujourd’hui les transgresse — notamment dans le domaine du maintien de l’ordre.
Aristote (Les Politiques), encore, observe que la plupart des tyrans sont issus des démagogues et que “la tyrannie cumule les vices de la démocratie et ceux de l’oligarchie”, du fait de l’amour du roi pour les richesses et de son hostilité à l’égard du peuple qu’il désarme et asservit. la genèse de la tyrannie se trouve dans la corruption des constitutions politiques et, surtout, dans l’exaspération des conflits entre riches et pauvres, minorité et majorité, parce que le législateur n’institue plus le juste équilibre entre les uns et les autres. Pour le tyran, il existe deux façons de maintenir le régime : d’une part, il doit renforcer la répression de toute contestation, en développant le contrôle de la police sur les citoyens ; d’autre part, en utilisant la corruption et en appauvrissant son peuple, afin que “les sujets, occupés à gagner leur vie de chaque jour, ne trouvent pas le temps de conspirer”. Toute ressemblance…
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