#destroyunmacronard 6

C’est encore le malfaisant Malysse dont il nous faut pulvériser la bêtise et la malhonnêteté.

Dans un groupe de discussion Facebook qu’il harcèle comme un psychopathe depuis des mois, cet imbécile croit défendre sa candidate Loiseau (de malheur) contre les accusations de Mediapart (qui a révélé qu’elle avait candidaté en 1984 sur une liste étudiante d’extrême-droite)… en citant le Salon Beige, site d’extrême-droite qui cite lui-même un autre média d’extrême-droite : Minute.

Or, dans un autre article démontant la piteuse défense de Loiseau et de ses trolls macronards, Mediapart a déjà expliqué n’avoir rien recopié sur Minute et avoir eu l’info dès janvier 2018, via un document tout à fait authentifié (et non « vrai-faux ») sur lequel les fachos de Minute et leurs copains du Salon Beige n’ont évidemment pas l’exclusivité.

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Ennemi intérieur

« C’est donc gagné pour les black blocs, leur démonstration est faite. Leur stratégie de toujours est de démontrer, en organisant l’affrontement systématique avec les forces de l’ordre, que la nature profonde de tout État capitaliste est autoritaire ou dictatoriale. Nous y sommes, l’État mobilise la troupe pour endiguer et mieux réprimer un mouvement social désormais considéré comme « un ennemi intérieur », seul motif d’engagement de l’armée sur le territoire national, comme l’ont rappelé les successifs livres blancs sur la défense. »

François Bonnet, « Emmanuel Macron, le vertige autoritaire »,
Médiapart, 21 mars 2019

Noyau dur

Quand le ministre Nunez annonce « 10000 manifestants violents » (voir article d’Arrêt sur Images) alors que la préfecture chiffrait à 10000 le nombre de Gilets Jaunes manifestant (voir article de La Croix), on peut en conclure ou bien que tous les Gilets Jaunes sont violents, ou bien que les Gilets Jaunes étaient en réalité bien plus que 10000 ce samedi 16 mars 2019.

Dans Médiapart, on lit que selon un des proches de Macron, la situation « démontre qu’il s’agit d’un noyau dur de 40 000 à 50 000 personnes et que la seule réponse possible est une réponse de sécurité ».
Là aussi, c’est amusant : le « noyau dur » (à 50000, ça commence à faire un gros noyau, quand-même) évoqué excède le nombre de Gilets Jaunes compté nationalement par le ministère : 32 300 (sic).

Bref, quand les Gilets Jaunes sont dans la rue, le gouvernement est à la rue.

Plèbe

« Si l’on s’accorde à dire que la notion de peuple circule principalement entre trois pôles principaux : le mos, qui entend le peuple dans un sens d’abord juridique et électoral ; l’ethnos, qui considère le peuple comme le socle d’une communauté et d’une identité, et la plebs, qui définit le peuple dans un sens social, le soulèvement des gilets jaunes vient rappeler qu’il existe une autre configuration possible que le face-à-face mortifère entre des démocraties représentatives qui ne le sont plus et des thuriféraires d’un peuple exclusif, voire homogène.

Face au dèmos et à l’ethnos, le terme de plebs dessine une idée du peuple en tant qu’il se situe dans une situation de domination et qu’il menace toujours de déborder, d’excéder un cadre politique dont il est à la fois le centre abstrait et le relégué fréquent. C’est ce peuple qui, en tant qu’il constitue une notion dynamique, demeure le sujet inévitable d’une démocratie qu’on ne réduirait pas à son formalisme institutionnel et dont on ne gommerait pas la dimension conflictuelle. C’est cette idée d’un peuple qui ne serait jamais identique à ce qu’on veut y voir, qu’il s’agisse d’une population électorale ou d’un fantasme identitaire, voire même d’une foule révolutionnaire, que celles et ceux qui veulent disqualifier les gilets jaunes, au motif de la violence, de l’ombre de l’extrême droite ou des dangers bien réels qui pèsent sur la démocratie représentative, ne peuvent aujourd’hui rejeter.

Joseph Confavreux, «Gilets jaunes»:
la querelle des interprétations
, Médiapart, 18 janvier 2019.

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