Musicien : Siegfried G : voix, guitare, claviers, programmation
Paroles :
Te souviens-tu petite sirène
De ces nuits sous la lune
Quand tu courais à perdre haleine
Perdue dans la brume ?
Je te cherchais parmi les pierres
Et j’en perdais le nord
Au milieu des stèles funéraires
Sans respect pour les morts.
Quand je te retrouvais dans l’ombre
Tu n’avais pas l’air si déçu.
Nous nous allongions sur la tombe
D’un soldat inconnu.
Tous ces morts ont-ils de la peine ?
Ils n’entendent plus ta voix.
Nos jeux leur semblaient-ils obscènes
Du fond de leur trépas
Peut-être attendent-ils la nuit
Où tu les rejoindras
Pour mettre fin à leur oubli
Peut-être même y es-tu déjà ?
Si un jour dégoûté du monde
Je constate que je n’en peux plus
Je m’allongerai sur la tombe
De ce soldat inconnu.
Te souviens-tu petite sirène
Quand tu courais à perdre haleine ?
Je te cherchais parmi les pierres
Au milieu des stèles funéraires…
Si un jour dégoûté du monde
Je constate que je n’en peux plus
Je m’allongerai sur la tombe
De ce soldat inconnu.
Musicien : Siegfried G : voix, guitares, guitare à 12 cordes, épinette picarde, piano, programmation
Paroles :
Panique à bord du Titanic
Les enfants pleurent on coule à pic
Dites bonjour aux poissons
Qui nous verront
Sombrer
Le capitaine seul maître à bord
Voudrait nous voir tous crever d’abord
Admirez tous ces cons
Qui lui lèchent
Les pieds
Vous auriez dû
Vous méfier
Car nul n’ira
Vous regretter
Au fond du gouffre les poissons irradiés
Doivent ricaner de nous voir trépasser
Ils sont peut-être
Devenus
Carnassiers
Les culs-bénits font leur prière
Ils supplient encore dieu le père
Mais rien n’les empêchera
De couler
Comme des pierres
Vous auriez dû
Vous méfier
Car nul n’ira
Vous regretter
La mer est calme j’avais dû rêver
Tout compte fait il n’est rien arrivé
Tant pis j’ai tout mon temps
Je ne n’suis pas
Pressé
J’ai tout mon temps je n’suis pas pressé
Oui il ne s’est jamais rien passé
Mais j’aurais bien aimé
Les voir tous
Crever
Oh ! j’aurais dû
Me méfier
J’ai tant de choses
A regretter
Oh ! j’aurais dû
Me méfier
Car nul n’ira
Me regretter
Musicien : Siegfried G : voix, piano, guitare, programmation
Paroles :
Une fois de plus je rentre bourré
Et comme la mer est agitée
Je m’ramasse la tête sur les pavés
Et je roule roule roule sur la chaussée.
Je tombe amoureux-fou d’un réverbère
Et comme j’suis un type terre à terre
Je lui dis : “viens j’t’en supplie, mon beau luminaire
Oh! Please baby please! embarquons pour Cythère”.
Je suis un poivrot
Plein comme un tonneau.
Mon réverbère sous l’bras j’atterris dans un bouge
Où je demande un p’tit coup d’rouge
Mais l’patron m’dit : “ouste! décampe, allez bouge!
Ici j’te préviens on accepte que les bourges”.
Le salaud, l’escroc, le sale mange-fric
Me menace d’appeler les flics
J’lui dis qu’je suis membre d’la ligue anti-alcoolique
Mais rien n’y fait il m’expulse à coups de trique.
Je suis un poivrot
Plein comme un tonneau.
Je parcours les bas-fonds d’la capitale
A la recherche d’une femme fatale
Mais je n’vois qu’des clochardes à l’odeur animale
Dont les seuls mots d’amour sont : “t’as pas 100 balles?”
Tous les effluves fétides de ce cloaque
Me remuent un peu l’estomacque
Je vois mon visage vert se refléter dans les flaques
Attention les gros morceaux! J’serre les dents, ça fait : crac!
Je suis un poivrot
Plein comme un tonneau.
Au détour d’un coupe-gorge un peu paumé
Je tombe sur un keuf éméché
Qui m’dit : “conduite à pieds en état d’ébriété
Ton compte est bon, mon gaillard, sors-moi tes papiers!”
Mes papiers j’les avais pas, j’avais dû les manger
Un peu plus tôt dans la soirée
Mais comme le poulaga se montrait obstiné
Brusquement j’lui ai tout vomi sur les pieds.
Je suis un poivrot
Plein comme un tonneau.
Le flic en a pris plein son pantalon
Et moi je tombe et je m’affale sur le béton.
Plus je veux me relever plus je vomis
Je patauge et je nage dans mon dégueulis.
C’est à ce moment-là que j’ai dû m’endormir
J’m’en souviens plus très bien, j’sais pas quoi dire.
Quand était-ce au juste : hier ou aujourd’hui?
Ou peut-être demain, c’est tous les jours la même vie
La même vie…
Paroles :
Carthago delenda est
Pas de pitié pas de noblesse
Delenda est Carthago
Faites-moi couler tout ce sang chaud
Mais qu’attend-t-on mais qu’attend-t-on de Caton ?
Sévère censeur plus stoïcien que Scipion
Décati même à l’époque antique
Caton avait des tics
De vieux con
Il y eut des Catilina des Catulle
Et même un Caton d’Utique un peu moins rude
De nombreux cas de crétins latins
Mais vraiment vraiment rien
Comme Caton, Caton l’Ancien
Carthago delenda est
Vite agir là où le bât blesse
Delenda est Carthago
J’affirme qu’il n’est point trop tôt
A Carthage
Sous leurs tuniques puniques
Indécentes et volages
Des femmes excitent
Le vieux sage
Pas si stoïque
Et Carthage
Sera détruite
Carthago delenda est
Tout autre choix serait faiblesse
Delenda est Carthago
Certains massacres sont si beaux
Il y eut des Catilina des Catulle
Et même un Caton d’Utique un peu moins rude
De nombreux cas de crétins latins
Mais vraiment vraiment rien
Comme Caton l’Ancien
Mais qu’attend-t-on mais qu’attend-t-on de Caton ?
Sévère censeur plus stoïcien que Scipion
Décati même à l’époque antique
Caton avait des tics
De maniaque antipunique
Carthago delenda est
Allons enfants de la bassesse
Delenda est Carthago
“Ferme ta gueule” répondit l’écho
A Carthage
Sous leurs tuniques puniques
Indécentes et volages
Des femmes excitent
Le vieux sage
Pas si stoïque
Et Carthage
Sera détruite.
Musicien.ne.s : Siegfried G : voix, guitare, programmation
Nathalie R : voix
Paroles :
Dans les décombres du casino
Nous inventerons d’autres jeux.
Parés de nos plus beaux oripeaux
Nous boirons l’élixir des dieux.
Et quand enfin nous serons ivres
Nous dériverons dans la nuit.
Dans la pénombre de nos ruines
Nous consumerons nos envies
Nos envies.
Musicien : Siegfried G : voix, guitares, clavier, programmation
Paroles :
Délicatement je pose
sur ton nombril une main.
Sur ton ventre au teint de rose,
je décèle un embonpoint.
Est-ce l’abus de glucose
ou le manque d’entretien ?
Ou encore, ah non ! je n’ose
y penser, un gaz malsain !
Certes, tu n’es plus très svelte.
Mais non ! ne t’inquiète
pas pour ça.
Tu n’as plus ta taille de guêpe,
mais tu vois je l’accepte :
tu es mon Poussah.
Je ne sais quelle est la cause
de cette rondeur. En vain,
je m’interroge et je glose,
mais nul eurêka ! ne vient.
A tout prendre, je suppose
que ces deux gros Zeppelins,
étrange métamorphose,
sont l’avatar de tes seins.
Certes, tu n’es plus très svelte.
Mais non ! ne t’inquiète
pas pour ça.
Tu n’as plus ta taille de guêpe,
mais tu vois je l’accepte :
tu es mon Poussah.
Tandis que je me repose
à l’ombre de ton soutien(-gorge),
tu dis que les choux, les roses
ne sont qu’un conte enfantin.
Soudain je me décompose
car je sens que sous mes mains,
Il y a bien quelque chose
qui bouge. Ah ! mais qu’est-ce que c’est qu’ce machin ?
Et voilà que tu me traites
de crétin inepte.
Je n’comprends pas.
Tu me dis que je suis bête,
qu’il faut que je m’apprête
à être papa.