Paroles : J’ai longtemps aimé Regarder les trains bondés passer Les trains passer J’aurais peut-être dû Y monter … mais j’n’ai jamais osé J’ai vu tant de visages Des jeunes, des vieux, des pervers, des sages Des sages J’aurais bien voulu leur parler Mais les vitres … étaient toujours fermées Assis sur mon banc Je me demandais souvent si les gens Les gens Savent réellement où ils vont Quand ils … défilent comme des moutons Tous ces visages… fugaces N’ont laissé… aucune trace Ils n’ont fait que passer Sans savoir … que je les regardais J’ai fini par monter Au hasard dans un de ces trains bondés Bondés Mais depuis lors je ne fais Que regarder … les gens sur le quai Tous ces visages… fugaces N’ont laissé… aucune trace Ils n’ont fait que passer Sans savoir … que je les regardais
Nous sommes en 1995. Ce mitan de décennie est marqué pour toi par la mélancolie. Comme aurait dit Gramsci, « le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». Tu ne distingues pas encore bien les monstres. Tu redoutes même qu’en guise de monstres il n’y ait que le vide. Mais tu vois tout à fait ce qui, du vieux monde, se meurt, ou est déjà mort :
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